TEXTES - Sophie

 

Histoire d'A Livre II

(Titre provisoire)

 

 

Par Fred Pody.

III

Le jardin des Sylphides

 

Le matin, je dus faire mes exercices de marche sur la pointe de mes pieds, sans aucun soutien, et avec ma taille corsetée à seulement 52cm et demi. Caroline avait pris des dispositions, pour que à aucun moment, je ne puisse redresser mes pieds. Ils devaient rester en permanence cambrés comme les pieds des ballerines. Mes chevilles étaient douloureuses, et très tendues. Mes pieds devenaient durs, rigides à force de tension et d'exercices. Je ne voyais plus personne d'autre que Caroline et Delphine durant ces derniers jours d'entraînement. La voici, il est midi et elle doit resserrer mon corset à 52cm, avant le petit repas. Elle me prévint que mon tour de taille sera mesuré à la fin de l'épreuve, comme celui de mes trois autres amies. Après la déclaration de nos tour de taille, nous n'auront plus le droit d'avoir un tour de taille supérieur à ce qui sera déclaré; je ne pourrais donc plus me "détendre" en desserrant mon corset à 52cm et demis, comme ce matin. J'aurais juste le droit de me serrer plus… si je peux.

Samedi 22 Septembre. C'est la date finalement retenue, pour notre épreuve dans le jardin des Sylphides. Florence la directrice de l'école a finalement été absente un peu plus d'un mois.

Le matin, Caroline m'accompagnât au rez-de-chaussée, dans la salle "Polaire". J'étais la première du groupe, et Caroline m'aida à enlever ma robe et mes jupons. Je me sentais légère, sans toutes ces couches de dentelle, sans mes deux caches corset, mes trois jupons… Je ne gardais que mon corset douloureusement serré à 52cm, mes bas et mes chaussures spéciales. Des chaussures qui m'obligeait à me tenir sur la pointe des orteils, comme une ballerine. Le pied vertical, des talons de plus de 24cm. Des chaussures douloureuses pour mes orteils, et qui me déséquilibrait en permanence.

Sophie arriva ensuite, et dut, comme moi, enlever sa robe ses jupons et ses sous vêtements, à l'exception de son corset de ses bas et de ses chaussures.

Quelques minutes plus tard, Solange et Gwendoline arrivèrent, Solange, soutenant Gwendoline, qui avançait très lentement.

Elle dit en entrant.

- Bonjour Sophie, bonjour Mademoiselle A. excusez nous, mais si ont arrive si tard, c'est de ma faute. Dit Gwendoline en entrant accrochée au bras de Solange.

- Bonjour Gwendoline, Bonjour Solange. Vous avez vus les chaussures de Mademoiselle A ? Je me demande comment elle peut se tenir debout avec de telle chaussure.

- Caroline me fait suivre un entraînement intensif depuis un peu plus d'un mois. J'ai beaucoup de difficultés pour rester debout sans me tenir à quelque chose. Mes pieds sont douloureux, à force de se tenir aussi cambrés.

- Vous devez enlever votre robe et vos sous vêtements, comme nous. Dit Sophie. Ont ne doit garder que notre corset, nos bas et nos chaussures.

- Mais pourquoi doit-on se déshabiller. Demanda Solange.

- Je ne sais pas. Dit Sophie. C'est une consigne de la Surveillante Général, sans autre explication. Ont doit l'attendre dans cette salle et dans cette tenue.

Solange et Gwendoline se déshabillèrent, aidée par Ninon.

Sophie s'exclama en voyant le corset de Gwendoline. Un long corset qui l'emprisonnait jusqu'aux genoux. Un corset qui avait un aspect particulièrement rigide.

- Ho Gwendoline, quel corset incroyable. Mais comment fait-tu pour t'asseoir ?

- Je ne peux pas. C'est Delphine qui m'a enfermée dans cette horrible chose.

- Delphine ! La corsetière de l'école ! Tu as dû la mettre très en colère. C'est bizarre, elle est pourtant très gentille avec nous.

- Je le sais bien. Mais je ne voulais plus porter de corset. Je n'en avais jamais porté auparavant, et je ne voie pas pourquoi cela devrait changer.

- Delphine est très à cheval sur les corsets. Ma tante également. Elles sont très conciliantes sur beaucoup de chose, mais pas sur les corsets.

- Oui et avec cette épreuve, ce concours des tailles de guêpe, ont ne c'est jamais autant serrée la taille.

- Oui c'est terrible. Répondis-je. Delphine m'a serrée à seulement 52cm. C'est horrible, mon ventre me fait mal à force de rester aussi serré en permanence.

- Ne te plaint pas, Sophie ne fait plus que 40cm et demi. Je ne sais pas comment elle fait pour tenir, en étant aussi serrée.

Sophie était fantastique. J'avais pourtant réussi à avoir une vraie taille de guêpe. Plus fine que la plupart des filles. Mais ici, dans cette école des Sylphides, c'était différent, sa taille était de dix centimètres, plus fine, plus étroite que la mienne.

La Surveillante Générale entra. Elle nous fit aligner devant une série de 4 chaises, comme si nous étions des militaires à la parade.

- Mesdemoiselles, vous allez passer votre épreuve dans le jardin des Sylphides. Cette épreuve et le concours des tailles de guêpe de ce soir, compteront pour votre classement en fin cycle. Je vous demande de vous présenter, chacune à votre tour. Vous pourrez vous asseoir, après votre présentation.

Il y avait un silence, nous étions toutes les quatre debout, bien alignées devant nos chaises.

- Vous ! Mademoiselle. Dit la Surveillante générale en désignant Sophie.

- Je m'appelle Sophie. Je fais partie du groupe MLC "Magnifique, Lumineuse et Charmante" je mesure 1m65 et je porte des chaussures à hauts talons de 11cm. Mon tour de taille depuis hier soir, ne fait plus que 40cm et demi. J'ai les yeux bleus, et mes cheveux sont blonds. Ma tante aimerait que je porte une crinoline, mais je ne veux pas, je trouve que c'est démodé.

Et Sophie s'assit avec délicatesse, le buste raidi par son corset.

- Je m'appelle Solange. Je fais partie du groupe MLC "Magnifique, Lumineuse et Charmante" je mesure 1m63 et je porte des chaussures à hauts talons de 11cm. Mon tour de taille est ce matin de 46cm. J'ai les yeux marron, et mes cheveux sont châtain sombre avec de petit reflet roux, à peine visible. J'ai dit à Caroline, que j'aimais les crinolines que je trouve si romantique. Je pense que j'aurais mieux fais de me taire.

Solange s'assit avec beaucoup de grâce délicate.

- Je n'ais pas de nom. Ont m'appelle Mademoiselle A. Je fais partie du groupe MLC "Magnifique, Lumineuse et Charmante" je mesure 1m65 et je porte des chaussures spéciale qui m'oblige à marcher comme une ballerine. Mes talons font 24cm de haut. Mon tour de taille est ce matin de 52cm. J'ai les yeux bleus, et mes cheveux sont blonds.

- Je m'appelle Gwendoline. Je fais partie du groupe MLC "Magnifique, Lumineuse et Charmante" je mesure 1m66 et je porte des chaussures à hauts talons de 11cm. Mademoiselle Delphine, la corsetière, veut que je porte un corset spécial. Mais moi, je ne veux pas ! Mon tour de taille a encore été réduit ce matin, et je ne fais plus que 44cm et demi. J'ai les yeux bleus, et mes cheveux sont blonds, mais moins doré que ceux de Sophie.

Mais après sa présentation, Gwendoline resta debout. Sont long corset ne lui permettait pas de s'asseoir.

- Parfait, les présentations étant faite, et ayant annoncé vos tours de taille, nous allons pouvoir commencer cette épreuve. Bien sur, en fin de journée, je mesurerais vos tours de taille, qui devront respecter les dimensions que vous avez annoncées ce matin.

Après un bref silence, la Surveillante Générale repris.

- Mesdemoiselles, vous allez passer, une épreuve collective. Elle se déroulera, dans le jardin des Sylphides. L'épreuve sera terminée, quand vous serez toutes ensemble sur la terrasse du château. Vous ne serez pas autorisées de rentrer, si une seule d'entre vous manque à l'appel. Ninon, vous m'aiderez à équiper ces demoiselles !

- Mademoiselle Sophie ! Veuillez vous lever et approchez vous !

Sophie se leva.

- Nous allons faire plaisir à votre tante. Ont va vous équiper de la grande crinoline de contrainte. Avec cet engin fixé à votre taille, vous ne pourrez emprunter que des passages, d'au moins deux mètres de large. Ninon, apportez la crinoline de contrainte.

Ninon apporta une espèce de cage métallique, assez lourde, très large, près de 2 m de large.

La cage s'ouvrait en deux parties. Sophie dû s'avancer au milieu de la cage ouverte. La surveillante Générale aidée de Ninon, refermèrent la cage en la soulevant un peu. Elle fut fixée sur la taille corsetée de Sophie. Fixée ainsi, la crinoline en forme de cage, se balançait dix cm au dessus du sol, suspendue à la taille de Sophie.

- Ninon ! Habiller cette demoiselle de sa grande robe. Que l'on cache toute cette ferraille.

Ce ne fut pas facile. Ninon dû utiliser de longues perches, pour faire passer les jupons et la robe par-dessus la tête de Sophie, et les étaler sur la crinoline de fer. Plus personne ne pouvais approcher de Sophie à moins d'un mètre, tant sa crinoline était large et rigide. Mais ce n'était pas tout, Ninon revint avec un "tire-coude" Cette entrave que Caroline utilisait pour nous apprendre à nous tenir bien droite, les épaules en arrière. Ceci en nous attachant les coudes dans le dos. Ce procédé était très efficace, et nous obligeait à une tenue parfaite, mais c'était très gênant, seul nos avant bras était libre, mais il nous était impossible de lever les bras entravée ainsi. Ont ne pouvait même plus manger sans aide, nos bras attaché dans le dos ne nous permettait plus de porter la nourriture à la bouche. Il fallait alors nous nourrir comme des bébés. C'était sans doute le plus humiliant dans ce procédé.

Sophie, avec sa grande crinoline de fer et les coudes attachés dans le dos, était devenue particulièrement impuissante, incapable de la moindre action du moindre petit travail. Un dernier détail, Ninon dû monter sur un escabeau, pour fixer autour du cou de Sophie, une grande collerette de dentelle. Elle lui encadrait le visage et montait très haut, s'étalant largement devant.

Sophie essaya de faire quelque pas. La lourde crinoline se balançait, frappant parfois le sol et manquant de la déséquilibrer.

- C'est terriblement lourd ! Se plaignit Sophie.

- Mademoiselle, votre mission consiste à vous rendre sur l'île centrale et de renseigner vos amies. Vous y trouverez toutes les instructions nécessaires pour guider vos amies.

- Ce grand col, c'est vraiment nécessaire, je n'y voie plus rien. Dit Sophie

La Surveillante actionna une clochette, et quatre surveillantes entrèrent. Elles firent sortir Sophie par la grande porte donnant dans la salle de bal. Je pus la voir traverser lentement la salle, et sortir sur la terrasse. Le jardin des Sylphide s'étalait devant la terrasse du château.

Au bout d'une heure, une surveillante entra dans la pièce et dit à la surveillante Générale.

- Mademoiselle Sophie a réussi à atteindre l'île centrale.

- Bien ! Cela se présente bien. Sur les trois groupes qui vous ont précédé, un groupe n'a pas réussi cette première étape.

La Surveillante Générale se retourna vers nous.

- Mademoiselle Solange ! Je vais pouvoir satisfaire un de vos plus chers désirs. Vous porterez la même crinoline faite de cerceaux d'acier que votre amie Sophie. Je suis persuadée que vous aimerez le gracieux balancement de votre crinoline quand vous vous promènerez dans le jardin des Sylphides.

La Surveillante Générale et Ninon, lui fixèrent la même crinoline rigide entièrement métallique. Par-dessus les même jupons, et la même robe.

- Bon sang, que c'est lourd ! Je n'arrive pas à contrôler son balancement ! Dit Solange

- Ninon ! Le grand col de dentelle !

- Ce grand col ! Je ne voie plus ou je mets les pieds.

- Mademoiselle, vous devez rejoindre Sophie sur l'île centrale. Elle vous expliquera ce que vous devez faire.

- Mais je peux à peine bouger ! Ma crinoline est trop lourde, trop large.

Les quatre surveillantes entraînèrent Solange, sans tenir compte de ses remarques. Elle traversa la salle lentement, ont entendait parfois la crinoline de fer, frapper le sol, et Solange à ce moment, semblait comme bousculée, et rattrapait sont équilibre tan bien que mal.

Je restais avec Gwendoline, toujours debout, empêchée par son corset de s'asseoir. Ont ne savait toujours pas ce qui se passait dans le jardin des sylphides.

- C'est long. Me dit Gwendoline. Il y a plus d'une heure que Solange est partie.

- Oui. C'est très long. Tu dois être fatiguée, avoir mal au pied a force de resté debout.

- Oui c'est dur. Ce corset est plus pénible pour mes pieds que pour ma taille.

- Tu as vus, ce que l'on m'oblige à porter ? Depuis un mois, ils m'obligent à marcher sur la pointe de mes orteils. La cambrure de mes pieds est vraiment douloureuse. Moi aussi, je pensais que le corset serait dur, mais mes pieds bloqués verticalement en permanence, c'est encore pire que mon corset serré à 52cm.

- Ne le dit pas trop fort. Si Delphine t'entendait, elle te ferait porter un corset bien plus sévère et surtout beaucoup plus serré.

Une demis heure plus tard, Une surveillante entra, et dit à la Surveillante Générale;

- Madame. Mademoiselle Solange a terminé son parcours.

- Bien ! Nous allons pouvoir poursuivre cette épreuve collective.

La Surveillante Générale se tourna vers moi.

- Mademoiselle "A" A votre tour !

Elle s'approcha de moi, et m'inspecta de près.

- Mais ! Vous osez vous présenter ainsi ! Ninon ! Occupez-vous de l'arranger un peu !

Ninon arrangea mes cheveux qui était maintenant mi long, et tombaient plus bas que mes épaules. Je détestais que l'on me coiffe. Cela me donnait une allure trop féminine. Ninon me fit une queue de cheval, avec un anneau d'or pour fixer mes cheveux tirés en arrière. Elle savait que c'était la coiffure que je détestais le moins. Une coiffure simple et discrète. La Surveillante Générale ne semblait pas satisfaite du travail de Ninon et lui dit.

- Je veux que vous en fassiez une fille ! Faite lui une jolie tête de poupée précieuse.

Ninon devait sentir les reproches de Madame la Surveillante Générale. Elle entrepris de me maquiller avec beaucoup de soin. Elle passa beaucoup de temps à me maquiller, fond de teint pâle rose a joue, mascara noir profond, fard à paupière fushia, rouge à lèvre intense, rouge avec une pointe de fuschia.

Elle avait fait de moi, une poupée sophistiquée, bien trop maquillée. C'était troublant de voir à quel point mon visage avait changé.

- Ho non, Madame. C'est trop…

- C'est mieux, mais pas suffisant ! Mettez-lui un collier et de longues boucles d'oreilles.

J'eu droit a un collier raz du cous, un cercle d'or avec des pierres bleues, ainsi qu'a une paire de boucle d'oreille, assortie au collier. Des boucles lourdes et très longues, touchant presque mes épaules.

- Ces cheveux ! Coiffure plus féminine, plus sophistiquée, et beaucoup plus volumineuse !

- Mes cheveux, je ne veux pas. J'aurais dû les couper.

La queue de cheval ne satisfaisait pas du tous Madame la Surveillante générale. Ninon du défaire cette queue de cheval, et elle entrepris de me crêper mes cheveux, leur donnant un volume incroyable, ahurissant. Elle me lissa le sommet de mes cheveux, avec une pommade spéciale, qui fixait ma coiffure, et maintenait le volume dans des proportions incroyables. Elle en avait profité pour me faire une lourde franche, qui me couvrait le front. Une franche que toutes les pensionnaires de l'école portaient, mais que j'avais toujours refusé, parce que bien trop féminine.

- Bien, c'est mieux, elle sera parfaite avec une crinoline très courte. Un peu ridicule, mais cela devrait lui aller très bien. Dit la Surveillante Générale.

Ninon me fixa une crinoline de fer, aussi large que celle de Sophie et de Solange, mais beaucoup plus courte.

- Ce cerceau cadenassé, vous aidera à ne pas vous balader n'importe ou.

Venait ensuite une multitude de jupons blancs en dentelle qui se fixaient sous ma crinoline de fer, remplissant complètement le volume sous ma crinoline. Ces jupons était très court, et ne descendaient pas plus bas que le milieu de mes cuisses, laissant mes jambes indécentes et nues. Par-dessus, une robe courte, très courte, ne cachant rien, dévoilant presque entièrement mes jambes gainée de soie et montrant parfaitement, les chaussure bizarres et douloureuse, qui m'obligeait à marcher sur les pointes des orteils, comme une ballerine.

Je me sentais ridicule et indécente.

Mais il y avait pire. Que l'on voie mes jambes, me gênait beaucoup, mais ont pouvaient également voir, que j'étais entravée. Tous le monde pouvais voir mes chaussures spéciales aux talons de 24cm, et plus haut, mes entraves qui me liaient mes chevilles et encore plus haut, d'autre entraves, plus épaisses, plus rigides, qui me forçaient de garder les genoux collés l'un contre l'autre. Sur cette entrave, était également fixé une plaque, sur la quel mon nom devait être gravé. Une plaque vierge, parce que je n'avait pas encore de nom, et que je ne pouvais plus porter mon ancien nom.

- Aussi ridicule que votre nom ! Mais cela met en valeur vos jolis pieds de ballerine. Ne vous penchez pas trop ! Ont verraient vos fesses.

- Madame, je vous en prie. Je ne veux pas que Sophie me voie ainsi.

- Ma jolie demoiselle ! C'est justement Sophie que vous devez rejoindre sur l'île centrale. C'est vous qui lirez le code de sortie du jardin.

Quatre surveillantes, m'encadrèrent, et me firent traverser la grande salle de bal à petit pas. Ont sorti sur la terrasse, et elles me guidèrent vers les escaliers qui descendaient vers une pelouse au gazon taillé à l'Anglaise. La descente des escaliers fut particulièrement difficile. Ont du me soutenir. Chaque marche était une épreuve. Mes entraves étaient vraiment très courtes. Je devais me positionner au bord de la marche, avant de la descendre. Quand j'avais les pieds sur deux marches différentes, mes entraves étaient tendues au maximum, et il me fallait prendre beaucoup de précaution pour ne pas tomber. Faire un pas dans le vide, en me tenant seulement sur un pied, sur la pointe de mes orteils, était particulièrement délicat. Il me fallut presque un quart d'heure pour descendre ces escaliers. Ont traversa la pelouse. Ce n'était pas désagréable, un peu étrange. C'était la première fois depuis trois mois, que je marchais sur une pelouse. Mes pieds s'enfonçaient dans la pelouse. Cela me donnait une sensation de douceur, comme si je marchais sur un tapis très épais. C'était complètement différent du sol carrelé de la salle de bal. Un sol dur, sur le quel chaque pas, faisait claquer mes talons, et me donnait un choc en retour.

Les surveillantes me conduisirent devant une grille à deux battants, qui fermait l'entrée du jardin. C'était un jardin clôt par des haies basses devant et hautes sur les cotés. La grille qui fermait l'entrée du jardin, était faite de fer forgé, avec de nombreuses volutes. Les barreaux étaient anormalement espacés. Il ne pouvaient sûrement pas empêcher quelqu'un de rentrer, en se faufilant facilement entre les barreaux. Une surveillante ouvrit les deux battant de la grille, et ont entra toutes dans le jardin. Ensuite, elle refermèrent la grille et partir. Les deux surveillantes qui étaient dans le jardin sortirent en passant entre les barreaux. Il y avait presque un mètre de large entre chaque barreau. Bizarre, une grille qui ne fermait rien.

J'essayais de suivre les surveillantes qui retournaient au château, mais ma crinoline de fer était trop large, je ne pouvais pas sortir, comme les surveillantes. Je me retournais, et au loin, je vis Sophie et Gwendoline. Je pris le chemin de droite. Il y avait une autre sortie à peu près au milieu du jardin. Je m'avançais lentement, à pas minuscules, autant à cause de mes entraves que de mes talons de 24cm.

Sur mon chemin, de chaque coté, il y avait deux colonnes de marbre. Je ne pus pas passer, l'espace entre les colonnes était bien trop étroit pour que je puisse passer avec ma crinoline. Je dû faire demi-tour, et revenir vers la grille d'entrée du jardin des Sylphides. Je continuais donc vers la gauche du jardin. Un premier carrefour. Devant moi, un chemin étroit, et au loin sur ce chemin, deux colonnes de marbres avec très peu d'espace entre elles. Un autre chemin à droite, plus large, menait à un espace rond, équipé de deux bancs de marbre. Je pus m'y asseoir un instant, et reposer mes pieds douloureux.

Je me relevais pour rechercher le bon passage. A ma droite, un chemin étroit avec deux colonne. Inutile d'essayer. A ma droite un chemin large menant à une sortie du jardin. Je m'y engageais et j'arrivais devant cette sortie. Mais il y avait trois bornes de pierres, qui n'étaient pas suffisamment espacée pour me permettre de sortir. Je dû encore faire demi-tour, revenir à la petite place ronde et essayer le large chemin devant moi. Un chemin barré par une structure en marbre. Deux colonnes surmontées d'un fronton triangulaire. Les colonnes étaient largement espacées mais elles étaient très basses. Un peu plus d'un mètre. Pas beaucoup plus. Arrivée devant cette porte basse, j'essayais de me baisser, sans perdre l'équilibre, en étant perchée sur mes très hauts talons. Je pus avancer tan bien que mal, les jambes fléchies. Mon corset ne me permettait pas de me plier. Je réussi néanmoins à passer mais c'était juste et difficile, avec un corset rigide, des talons qui m'obligeait à faire des pointes, ma large crinoline et mon large col de dentelle qui me cachaient le sol. J'avançais donc prudemment sans pouvoir apercevoir où je mettais les pieds. Quand je me relevais après ce passage, j'étais à bout de souffle et je tremblais sur mes pauvres chevilles. Je dû faire une pose en me tenant à la porte basse. Après quelque minute, je repris mon parcours. A ce moment, je n'étais pas trop loin de Sophie, qui se tenait au milieu d'un îlot, au centre d'un petit lac. Je dus tendre l'oreille. Elle me dit de faire le tour du lac. J'entrepris donc de faire ce grand tour. C'était long, et je me déplaçais très lentement. Il me fallait faire très attention de ne pas trébucher. Avec mes coudes attachés dans le dos, mes entraves aux chevilles et aux genoux. La hauteur invraisemblable de mes talons. L'impossibilité de voir où je mettais les pieds avec ce grand col et ma crinoline qui me cachaient le sol. Ce grand col de dentelle était vraiment gênant. Je ne voyais rien à moins de trois mètres. J'avançais sans voir où je mettais les pieds. Enfin, j'avais presque fait le tour du petit lac. Je passais devant Solange, qui se tenait debout sur une minuscule presqu'île reliée à la terre ferme, par un étroit sentier en courbe.

Elle me dit.

- Tu dois passer sous la porte basse, et rejoindre Sophie sur l'île centrale. Méfie toi du pont à bascule. Aucune des candidates du groupe LSP n'a pus passer. Celles qui ont essayé sont tombées à l'eau.

- Merci Solange. Avec mes talons de 24cm, ce ne sera pas facile.

Et je continuais lentement sur le chemin, vers la porte basse.

Le passage fut aussi périlleux et pénible que la première porte. J'en sorti debout, mais a bout de souffle. C'est mon corset qui me gênait le plus pour passer sous la porte. Il me coupait le peu de souffle qui me restait et m'avait empêcher de me plier. Les baleines de mon corset étaient vraiment très rigides.

Nouvelle épreuve. Face à un étroit sentier, qui s'avançais dans le lac. Mon col de dentelle m'interdisait de le voir. Je dû avancer à tâtons. Tester la présence du sol sous mes pieds, sans le voir et malgré mes entraves. Je m'avançais comme si je marchais sur l'eau. De l'eau devant, à ma gauche et à ma droite. A chaque pas, je risquais de marcher en dehors de l'étroit sentier et de chuter dans l'eau. Je sentis sous mes pieds, le début du petit pont. Je m'avançais Il était en pente, je devais monter, mais je savais qu'il allait basculer. Solange pouvait parfaitement me voir. Elle me guidait a distance.

- Attention, tu arrives au point de bascule !

J'avançais le pied droit, sans m'y appuyer. Et doucement, je transférais mon poids sur mon pied droit. Je sentis la planche du pond basculer lentement, puis plus vite. Je pus garder mon équilibre au moment de la bascule. Et avec précaution, traverser ce petit pont.

Ce n'était pas fini. Après le pont, le sentier toujours aussi étroit, faisait une large courbe au milieu des eaux, avant d'aboutir à l'île centrale ou se tenait Sophie. C'est à tâtons que je m'avançais. La courbe escamotais le sentier de ma vue. J'avais l'impression de me jeter dans le lac. Enfin, j'étais face à Sophie. Je me remémorais la manière dont ont m'avait habillée, maquillée à outrance et coiffée, comme une poupée précieuse. Je me trouvais face à Sophie. Moment redouté. Je ne voulais pas avoir changé à ce point. Ce n'était plus un petit déguisement, mais une transformation profonde. Je me souvenais du corset que j'avais accepté de porter, il y a trois mois. De mes oreilles qui avaient été percées. Une marque féminine indélébile. Une marque dans ma chaire qui ne pouvait pas être cachée, ou effacée. Une marque définitive, plus définitive que le maquillage, ou mes cheveux trop long. Même les déformations de mon corps, par le corset pouvaient se cacher.

Sophie en me voyant m'interpella.

- Bonjour mademoiselle.

- Sophie… Je… suis…

- Excusez-moi, mais je ne vous connais pas.

- Sophie, je suis Mademoiselle "A"

- Ho C'est impossible… Pourtant…

- Oui, c'est bien moi. C'est la Surveillante qui m'a fait maquiller et coiffer ainsi.

- Tu es vraiment Mademoiselle "A" C'est incroyable ! Quelle transformation extraordinaire.

Je ne t'avais pas reconnue.

- Sophie, je t'en prie. Aide-moi.

- Ho ! Elles ne ton pas ratée. Tu es… fantastique, ta robe, cette crinoline ridiculement courte. J'aurais honte.

- Je t'en prie, ne te moque pas. Dis moi ce que je dois faire.

- Tourne-toi, ma jolie ballerine. Mmm… Tu es délicieuse.

Je dû me tourner, faire un tour complet sur mes horribles talons.

- Je t'en prie.

- Oui ! Ridiculement délicieuse.

J'étais humiliée par ces réflexions. Le pire, c'est qu'elle avait sans doute raison. "Ridiculement délicieuse" Comme une pâtisserie que l'on a envie de croquer…

- Tu dois retourner à l'entrée du jardin. Ont doit t'équiper d'un "Support" pour que tu puisses te tenir sur l'élévateur.

Retourner à l'entrée… tous ce parcours à refaire, ces portes basses à passer… Ho non…

- Je vais faire basculer le petit pont, que tu puisses sortir de cette île.

Je repartis lentement, difficilement. Le pont faillit bien me renverser, me faire tomber dans l'eau. Je connaissais le parcours. Je pus le refaire plus vite. Enfin, aussi lentement, mais sans faire de tour inutile.

Quand j'arrivais à la grille, La Surveillante Générale et Ninon m'attendaient.

- Cela fait presque deux heures que vous êtes partie. A ce rythme, vous y passerez la nuit !

Ninon tenait le fameux support. Une longue tige métallique de presque un mètre, surmontée d'une scelle étroite, elle-même surmonter de… Ho non… Comme pour l'épreuve de la porte étroite… Surmontée d'un énorme godemiché. Aussi gros que celui de la porte étroite.

- Nous vous attendions pour vous équiper de votre "support".

- Madame. Cette chose… Sur la scelle… Vous allez l'enlever ?

- Sûrement pas ! Il faut bien que quelque chose vous retienne sur votre scelle.

- Ho non ! Ce n'est pas possible ! C'est trop…

Elle entrèrent dans le jardin sans ouvrir la grille. Elles le pouvaient, mais pas moi avec ma crinoline de fer.

- Tournez-vous ! Et baissez-vous, Ninon vous soutiendra.

Je me baissais un peu, autant que me le permettait mon corset. Je sentais que l'on fouillait dans mes jupons. La Surveillante Générale avait dû les écarter car je sentais l'air frais sur mes fesses. Et ensuite, une chose dure qui appuyait sur mon anus, qui me forçait le passage, qui m'écartelait, qui entrait en moi.

- HOOOoouu ! C'est épouvantable.

La douleur monta d'un cran, au moment ou la partie large du godemiché passa mon anneau, ou il entra complètement en moi.

- Bien ! C'est en place. Redressez-vous doucement.

Cette énorme chose pesait en moi. Je sentais sa présence envahissante, qui m'écartelait les fesses.

- Ne bougez plus ! Ninon fixe la barre du support.

Elle fixa la longue tige aux entraves de mes chevilles. La tige de métal descendait très bas, jusqu'a hauteur de mes chevilles

- Parfait ! Vous pouvez retourner sur l'île centrale.

Chaque petit mouvement que je faisais, pour garder mon équilibre sur la pointe de mes orteils, se répercutait dans le godemiché qui bougeait en moi.

Faite très attention, en vous déplaçant. Si vous tombiez, vous ne pourriez pas vous relever sans aide.

Et elles ressortirent en passant entre les larges barreaux de la grille.

Je devais retourner sur l'île. Je repris le même chemin, Après vingt minutes d'effort, de marche avec cette chose qui bougeait en moi, au moindre mouvement, je m'approchais de la première porte basse.

Je fus atterré, quand je me rendis compte que je ne pouvais plus me baisser. L'engin sur la scelle me pénétrait encore plus, mais ne me permettait plus de me baisser. Comment passer ?

Je fis demis tour. Mais aller ou… les chemins étroits étaient barrés par deux colonnes qui ne me permettaient pas de passer. Je m'avançais vers l'entrée du jardin des Sylphides, en cherchant un passage. Après de nombreux tour, je finis par voir un passage avec deux colonnes, mais différent des autres passage étroit. Je m'en approchais. Entre les deux colonnes, il y avait un escalier. Je montais difficilement sur l'escalier et… je pus passer. Ma courte crinoline de fer, passa par dessus les deux colonnes. Il me restait le plus difficile, descendre l'escalier, sans tomber.

Je passais de nouveau près de Solange. A ma gauche, une porte basse. Une porte devenue infranchissable pour moi. De l'autre coté du petit lac, il y avait également une porte étroite avec un escalier. Mais pour y arriver, je dois faire le tour du petit lac.

Ce fut long, très long, et épuisant. Mes pieds douloureux. Mon corset me martyrisait le ventre et ma poitrine, m'empêchant de respirer normalement.

Le pont à bascule failli me jeter à l'eau. Il est vraiment très traître.

Je me présentais pour la deuxième fois devant Sophie.

- Tu ne peux vraiment pas avancer plus vite ?

- Sophie, c'est affreux, elles m'ont…

- Oui mon Bijoux ?

- Elles… enfin… Je… Je suis équipée.

- C'est très bien, ma jolie ballerine. Monte sur la petite échelle. Je vais fixer ton support sur l'élévateur.

Elle a vraiment décidée de se moquer de moi. Devant une mécanique, montée sur un gros support en marbre, il y avait une petite échelle, sur la quel je devais monter, sans tomber évidement.

- Houuiii Ca me pénètre encore plus, à chaque marche.

Chaque marche m'obligeait de tirer sur mes entraves, ce qui entraînait le support et le godemiché vers le haut, me pénétrant à chaque fois plus profondément. Cela amusait beaucoup Sophie de me voir ainsi, me faire empaler par mes propres mouvements.

- HUUU!!! Je dois tirer au maximum sur mes entraves pour monter.

Je m'empalais a chaque marche et je devais me concentrer sur mon fragile équilibre. Enfin, après quelques douleurs, j'atteignis la dernière marche, face à cette mécanique.

Sophie se baissa… très peu, limitée par son corset et sa crinoline.

Houp !

Avec tous ces cerceaux, cette immense crinoline et mes coudes attachés, je peux à peine atteindre la fixation.

Elle tripota un mécanisme au niveau de mes pieds. Soudain… je sentis que la scelle et le godemiché, c'était immobiliser. Il y eu un déclic et… J'était fixée, par la scelle et mes fesses.

Ne craint rien. Ainsi fixée, tu ne risques plus de tomber.

En effet, la scelle et le gode ne bougeait plus du tous. Il me clouait fermement, sur cette machine.

Ont attendit, Sophie debout au pied de la machine, et moi, clouée par mes fesses sur cet engin bizarre.

- Sophie. Que doit-on faire ?

- Ont attend l'arrivée de Gwendoline. La Surveillante Générale vas sûrement la faire venir sur cette île; Tous cela pour que je lui dise de retourner au château. Elles nous font balader dans ce jardin avec ces portes spéciales.

Une demis heure plus tard, Gwendoline arriva. Elle non plus ne pouvait pas passer par les portes basses, mais elle pouvait passer par toutes les autres portes, y compris au travers des barreaux de la grille d'entrée. Elle portait une robe normale, sans crinoline, sans autre entrave. Quel était donc l'handicap, qu'avait dû imposer la Surveillante Générale.

- Bonjour Gwendoline. Dit Sophie.

- Bonjour Sophie… Je viens… pour ouvrir le cadenas.

- Ho ! Je ne me sens… pas bien… Trop… serrée… J'ét… J'étouffe… Je n'arrive pas… à me baisser a cause… de mon corset. La Surveillante… Générale ma resserrée… encore plus. Sophie… peux-tu m'aider. La Surveillante Générale… m'a resserré mon corset…d'un cm en une seule fois. Je… ne fais plus… que… 43cm et demis… C'est atroce. Je ne peux… pratiquement plus bouger.

- Donne-moi la clef, Gwendoline. Je vais essayer.

Sophie se baissa, un peu, très peu…

- Ho ! Je n'y voie rien.

Elle tâtonnait, son grand col de dentelle, devais l'empêcher de voir ce qu'elle faisait.

- Un moment… Je pense que la clef est entrée.

- Voila ! C'est fait. Je vais pouvoir enlever l'échelle.

Sophie, se redressa, à bout de souffle. C'est elle qui avait la taille la plus fine et donc le corset le plus serré.

- Voila la clef et le cadenas. Tu dois les rapporter à la surveillante.

- Merci Sophie. Dit Gwendoline. Comme elle était pâle, elle semblait épuisée.

- Je vais faire basculer le petit pont, que tu puisses sortir de cette île.

Et Gwendoline reparti lentement, rigidement corsetée de la poitrine jusqu'aux genoux.

La lumière devenait plus dorée, plus chaude. Le soir arrivait doucement. J'aperçus Gwendoline qui entrait de nouveaux dans le jardin des Sylphides. Elle avançait avec une posture toujours aussi raide. Elle fit le tour du jardin par la droite, contourna le petit lac, et se rendit sur la presqu'île de gauche. Face à la presqu'île où se tenait Solange.

Sophie leurs fit un signe. Gwendoline et Solange manipulèrent un levier et…

Un choc… la scelle monta brutalement, m'enfonçant encore plus la chose en moi. Je m'élevais dans les airs, les pieds dans le vide, tous mon poids reposant sur la minuscule scelle, et le godemiché bien enfoncé, qui me clouait sur cette scelle. Je montais à une hauteur vertigineuse... La machine sur la quel ont m'avait fixée, était un grand balancier, qui en basculant vers le haut, me faisait monter à plus de dix mètre du sol.

J'étais plantée au sommet de cette machinerie, plantée au bout d'une tige de fer. Seul un énorme godemiché, enfoncé profondément dans mes entrailles, m'empêchait de tomber. C'était effrayant, je n'osais plus bouger d'un millimètre. J'étais empalée, à une hauteur invraisemblable, à la vue de tous.

Sophie m'appela.

- Vois-tu quelque chose ?

- Non. Que dois-je trouver ?

- Regarde sur les colonnes.

- Ho ! Ce n'est pas si simple. J'ai les pieds dans le vide et mon corset m'empêche de me retourner.

Et le godemiché me torture et me dilate pendant que mon corset me comprime. J'ai l'impression qu'il est impossible de le faire ressortir.

J'essayais de tourner la tête, et je pus apercevoir deux chiffres sur la première colonne. Mais l'autre colonne était beaucoup plus en arrière. J'eux beau essayer je ne pouvais pas la voir.

Il le fallais. J'essayais de nouveau en forçant sur mon corset pour me retourner un peu plus. Mon corset était vraiment très rigide et tellement serré. Je forçais, tan que je pus, sur le cou également, la tête tournée le plus en arrière possible. Mon col de dentelle me gênait me cachais la vue. Je fini par entr'apercevoir la deuxième colonne. Un violant effort sur mon corset… je vis fugitivement les deux chiffres. J'étais épuisée, le cou douloureux, la taille broyée et mes pauvres fesses, si durement écartelées

Sophie me relançait.

- Vois-tu quelque chose ?

- Sophie, je t'en prie, descend moi. J'ai le vertige. J'ai mal et mon corset me bride beaucoup.

- Oui je sais. Ton corset, et cette chose dans tes fesses. Mais que vois-tu sur les deux colonnes ?

- Des chiffres. Deux chiffres sur chaque colonne.

- Quels chiffres ?

Si jamais je les lui donne, elle est capable de me laisser plantée au sommet de cette machine.

- Descend moi, s'il te plaît. J'ai l'impression que je vais tomber. Je ne suis retenue que par cette chose, qui me cloue sur la scelle.

Il y eu un choc, je partais en arrière et… une descente rapide, mon estomac remontait. Puis un freinage brutal, qui secoua la chose en moi. Je n'avais pas eu le temps de crier, que j'étais déjà en bas, le cœur à l'envers.

Sophie débloqua le support qui me clouait sur l'élévateur. J'étais tellement secouée de la descente, que je faillis tomber de la petite échelle. La descente fut difficile, périlleuse.

- Fait attention, en descendant. Je ne pourrais pas te rattraper.

Sophie me dit encore;

Je pense qu'aucun groupe n'a été aussi loin dans cette épreuve. Mais soyons prudentes. Nous ne sommes pas encore sorties du jardin des Sylphides.

Effectivement, mon passage sur le pont à bascule faillit encore me faire tomber.

Gwendoline et Solange partaient de leur presqu'île, et faisaient le tour du jardin pour sortir. Chacune, en fonction des portes qui leurs étaient possible de passer.

Après le pont, Sophie me dit.

- Je dois prendre le chemin de gauche, et passer sous les portes basses.

Oui je comprends. Elle ne peut pas passer par les portes étroites, même pas, par celle équipée d'un escalier

- Sophie, je ne peux plus me baisser, avec cette chose qui me pénètre.

Je portais encore le support garnis. Ont ne pouvais pas l'enlever nous même.

- Je ne pourrais pas te suivre, je dois prendre le chemin de droite, et faire tout le tour de l'étang.

Sophie s'éloigna, et je fis de même. Les escaliers dans les portes étroites étaient ma hantise, surtout la descente.

Je devais faire le tour de l'étang, par le fond du jardin. Tous comme Sophie, mais en sens inverse. Ont ne pu se croisé. Je la laissais passer, nos crinolines étaient beaucoup trop large pour qu'on puisse se croiser dans ce chemin.

Mes trois amies, étaient déjà à la grille du jardin. Elles m'attendent. J'avance vraiment lentement, avec cette horrible chose, qui me fouille les entrailles à chaque pas. Je ne pouvais vraiment pas marcher plus vite.

- Te voila enfin ! dit Gwendoline.

- Ouvre nous vite ! Que l'ont puissent sortir.

Je m'approchais de la grille, sous le regard sévère de Sophie, et suppliant de Solange. Gwendoline était au bord de l'évanouissement. Le soir tombait la lumière avait beaucoup baissé. Si le code n'est pas bon, je ne pourrais plus le lire sur les colonnes. Il fera alors beaucoup trop sombre.

Il y avait quatre chiffes et quatre sélecteurs sur la serrure de la grille. C'était le seul passage pour nous toute. Seul Gwendoline aurait put rejoindre la terrasse, mais ont devaient s'y rendre ensemble.

Il y eu un déclic dans la serrure. Le code était bon, la grille s'ouvrit. Nous avions réussi, encore la pelouse à traverser, les escaliers de la terrasse que je redoutais tan… nous avons réussi… Le seul groupe à l'avoir fait. Sophie était radieuse, malgré la lourde crinoline qu'elle portait. Solange riait de plaisir, mais Gwendoline, souriait à peine. Elle était à bout de force, pâle, au bord du malaise. Le dernier centimètre que lui avait imposé la Surveillante Générale, l'avait épuisée. Un petit cm de moins dans son tour de taille, mais avec le corset déjà serré au maximum supportable, c'était le cm de trop.

Ont avança ensemble vers la terrasse. Se soutenant mutuellement, comme ont pouvaient. Ont avaient réussi.

 

 

 

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(Histoire parallèle) Souvenir de Sophie, Livre 3, Chapitre III

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