Par Fred Pody
2020
"Mon très chère Guy, profite des derniers instants de Monsieur Guy, car il va disparaître."
Je ne comprends rien... Coralie reprend après quelques instants.
"Mademoiselle Sophie a pris des dispositions à ton égard." Et se tournant vers Estelle. "Mademoiselle Estelle, ce tas de loques par terre, ce sont bien ces vêtements ? "
"Oui Mademoiselle, tout est là, costume, chemise, pantalon et chaussures."
"Ce jeune homme, a-t-il emporté d'autres choses ? "
"Oui mademoiselle, une trousse de toilette, et une valise avec des vêtements de rechange."
Pourquoi est ce que je dois rester debout. En principe, je suis libéré de toutes mes punitions. Coralie lit la suite de la lettre.
"Bien, première chose à faire, Estelle vous rassemblez toutes les affaires de ce jeune homme, et vous allez brûler le tout."
"Bien Mademoiselle."
"Mais ce sont mes affaires, c'est à moi ! "
Personne ne m'écoute. Estelle rassemble toutes mes affaires dans un sac, elle y vide sans ménagement le contenu de ma valise, et prend tout le contenu de ma trousse de toilette dans ma chambre pour les jeter dans le sac. Estelle sort de la chambre avec le sac, et elle revient quelques instants plus tard, en poussant une malle sur roulette.
"J'ai confié le sac à la concierge, elle va le brûler et elle m'a dit que cette malle vient d'être livrée à votre nom."
"Merci Estelle, cette malle est indispensable pour la suite."
Coralie se lève, la lettre de mademoiselle Sophie en mains.
"Voyons ce qu'a décidé Mademoiselle Sophie."
Coralie continue la lecture de la lettre.
"Bien, comme je te l'ai déjà dit, Monsieur Guy doit disparaître. Le gros avantage à ta disparition de l'île, est que tu es libre de toutes contraintes et punitions."
C'est une bonne nouvelle, toutes ces punitions les plus bizarres, me gênait beaucoup, surtout cette obligation de porter un corset et les choses féminines que je devais porter en les cachant le mieux possible. Je pouvais me balader en toute discrétion, toutes mes contraintes étaient parfaitement cachées sous mon costume. Mais je n'ai pas osé avoir une relation intime avec une jeune fille sur l'île. Pas question de me déshabiller devant une femme et montrer ainsi que je portais corsets, bas de femme, ongles vernis... Non, pas question de dévoiler mes punitions si humiliantes dans l'intimité d'une relation amoureuse.
"Ceci dit, tu n'a pas de passeport, et je sais que tu aimerais retourner sur l'île des Sylphides, mais sans les contraintes et punitions."
"Ho oui Mademoiselle Coralie."
J'espère qu'elle me fera faire un nouveau passeport, mais comment changer de nom ? Peut-être un faux passeport suffira pour retourner sur l'île...
"Parfait. Mademoiselle Sophie t'a fait signer un avenant à ton contrat. Les décisions de Mademoiselle Sophie respectent scrupuleusement les termes de ton contrat. J'espère que tu feras de même ! "
Coralie lisait la lettre avec un sourire de plus ne plus franc.
"Un choix judicieux, vraiment..."
Coralie me lit solennellement la suite de la lettre.
"Dorénavant, tu ne t’appelleras plus Guy, ton nouveau nom sera Mademoiselle Gwendoline ! "
Coralie sort de l'enveloppe, un dessin de John Willie, ou on voit son héroïne Gwendoline, les mains attachées, portant un long corset qui descend jusqu'à mi-cuisse.
"Gwendoline, mais c'est un nom de fille. Je suis un homme, je ne veux pas, c'est impossible..."
"Vraiment ! Mais regarde toi dans un miroir. Tu portes les cheveux longs, tu arbores une taille de guêpe, tes bras et tes jambes sont minces et glabres. De plus, tu a accepté que l'on brûle tous tes habits et accessoires masculins. Dans la malle que l'on vient de livrer, il y a toutes une garde-robe féminine. Ta garde-robe personnelle, des bas de femme, des jupons, des robes et une collection de solides corsets. Je ne pense pas que les hommes, les vrais, s'habillent ainsi ! Et aussi parce qu'un certain soit disant jeune homme, que je vais oublier, ne peut plus entrer sur l'île des Sylphides. Et parce que sur cette île, les hommes sont tolérés à condition d’avoir un emploi ferme, ce que tu n'a plus. Les femmes sans emploi, ne peuvent y entrer qu'à condition d'y être formellement invitées par une administratrice de l'île. Mademoiselle Sophie, est une des rares personnes ayant le droit d'inviter une femme. Et donc ma petite, à partir de cet instant, tu es mademoiselle Gwendoline, et je te conseille dès à présent de parler de toi au féminin ! Est ce bien compris mademoiselle Gwendoline ! "
"Mais... je..."
"Mais tu es maintenant une fille. As-tu compris ? Mademoiselle Sophie ne peut inviter sur l’île, que des femmes, certainement pas des hommes."
"Ho... Oui mademoiselle, mais je ne savais pas, ça me semble impossible."
"Comment t’appelle tu ! "
"… Gwen..."
"J’attends. Mademoiselle comment ! "
"Mademoiselle... Gwendoline"
"Répète !"
"Je m’appelle Gwendoline."
"Mieux que ça ! "
"Je m’appelle Mademoiselle Gwendoline... Je suis Gwendoline... Gwendoline."
"Tu n'as plus le droit de porter quoi que ce soit de masculin ! "
"Oui Mademoiselle."
"Mademoiselle Gwendoline ne portera plus jamais le moindre vêtement, le moindre accessoire masculin. Mademoiselle Estelle, vous êtes responsable de ce que porte Gwendoline. Vous avez l'ordre impératif de faire respecter cette consigne ! "
"Oui Mademoiselle, avec plaisir."
"Et personnellement, je veux en faire une charmante et très jolie fille. Délicate et toujours bien pomponnée, bien maquillée, bien coiffée et portant de jolie robe."
Je suis en plein délire. J'ai répété bêtement un nom de fille que je ne suis pas. Je ne sais pas vraiment si j'accepte de me changer, de me transformer. Je ne veux pas être un travesti, une chose ridicule. Je me remémore tout mon parcours, le discours de Mademoiselle Sophie. Ma transformation a commencé depuis ma première punition sur l'île. Je sens bien que les moyens sont considérables, et que cette transformation, sera complète et très minutieuse. Je suis attaché, et entièrement soumis à leurs volontés. Elles vont faire de moi une demoiselle très féminine, j'en suis convaincu... J'en suis convaincue.
Coralie ouvre la malle, et en sort un long corset qu'elle inspecte minutieusement. Elle s’approche de moi. Je suis toujours attaché au trapèze, et elle me présente le corset. Il semble très galbé, la taille étroite, la forme des seins bien dessinée. Il semble lourd, les baleines très larges et nombreuses.
"Bien ! " Dit Coralie "Je vais pouvoir transformer ta silhouette, et te donner une forme très féminine."
Coralie va pouvoir exercer sur moi, ces talents de corsetière. Je connais bien sa méthode, que je subis depuis ma dernière condamnation. Elle m'a soumise à un entraînement intense, et m'a réduit fortement mon tour de taille. Ma silhouette est transformée, la taille fine, étranglée est plus proche de la silhouette d'une femme que d'un jeune homme. Depuis quelques mois, je porte en permanence un corset d’entraînement, qui m'étouffe et me limite les mouvements du buste. Cet entraînement permanent, m'a transformée, et je suis arrivée à un point ou je me sens mal sans le support de mon corset. Il est devenu indispensable. Je peux encore m'en passer une demi-heure, mais ensuite, je ressens le besoin de remettre un corset bien serré. J'ai besoin de son soutien pour me tenir debout et bien droite. Impossible pour moi de passer une journée sans mon corset serré. Si au début de mon entraînement, je détestais cette contrainte, j'en suis venue à l'aimer, à désirer un corset plus long, plus rigide, et même plus serré. Difficile d'avouer ce changement à ma corsetière, bien qu'elle doit s'en douter. Il m'est arrivé plusieurs fois où je n’ai pas pu cacher mon plaisir, quand elle tire sur les lacets de toutes ses forces et que ma taille se réduisant, me fait une silhouette incroyable. Même le souffle court dû à un serrage excessif me plaît, et même la langueur, mes forces disparaissant jusqu'à bord de l'évanouissement m’excite au plus haut point.
Coralie me sort de mes rêvasseries...
"Mademoiselle Estelle ! Actionnez le treuil pour soulever un peu plus cette demoiselle."
Elle m'avait déjà corseté avec cette méthode. Une fois la barre soulevée de sorte que mes pieds ne touchent plus le sol, Coralie bloque le petit treuil, et elle me laisse suspendu pendant une dizaine de minutes. Elle m'a expliqué que cela permet de bien tendre le corps et de me faire rentrer le ventre pour faciliter le laçage du corset. Rester suspendu par les poignets est vite pénible. J’attends avec impatience le retour de Coralie, qu'elle m’enfile rapidement mon corset et qu'elle me libère le plus vite possible.
Enfin, Coralie revient près de moi.
"Avant de te faire porter ce corset, je veux t'expliquer ce que je vais faire, je veux que tu saches exactement ce qui t'attend."
Je veux surtout qu'elle fasse vite, et qu'elle me libère.
Elle continue son discours.
"Je vais passer à une autre phase de ton entraînement. Une phase plus difficile, plus sévère. Premièrement, je vais t'interdire de rester debout sans corset. Pendant le changement de ton corset, tu devras être suspendue. Ainsi, tes muscles abdominaux, ne travailleront plus, car tu sera soit suspendue, soit corsetée. Ceci pour accélérer la fonte de tes muscles abdominaux. "
Ces explications me surprennent, pourtant, en y réfléchissant, j'ai le droit de me libérer de mon corset une heure par jour. Au début de mon entraînement, je trouvais ce répit très court. Mais au bout d'un an de ce régime, cette heure de liberté sans le soutien de mon corset me paraissait longue, car je me sentais mal à l’aise sans mon corset, et je pouvais rester debout de moins en moins longtemps. Aujourd'hui, je suis obligée de me coucher, ou de relacer mon corset.
"Au bout de quelques mois à ce régime, tes muscles abdominaux seront incapables de te soutenir, leurs atrophies, me permettront de gagner quelques centimètres sur ton tour de taille. De plus, j'aurais l'assurance que tu ne quitteras plus ton corset, car tu ne pourras plus te tenir debout sans son soutien."
Je suis horrifié et fasciné par son discours. Elle m'explique tous ces détails, comme si elle m'expliquait une recette de cuisine des plus banale, avec la certitude du résultat. Ma taille sera réduite, et ma silhouette sera celle d'une femme mince à la taille de guêpe. Pour Coralie, c'est une évidence, une certitude.
"Cette méthode est sans doute pénible, mais elle est très efficace pour modeler durablement un corps. Je vais te modeler, te donner une silhouette extraordinaire. Toutes les filles voudront avoir une taille aussi fine que la tienne. Mais avant... il y a du travail."
"Mais alors, je devrais être corseté en permanences, toute ma vie ? "
Coralie me gifle.
"Tu ne peux pas être corseté, mais corsetée. Parle de toi au féminin. Répète, je te prie ! "
"Oui Coralie. Mais alors, je devrais être corsetée en permanences, toute ma vie ? "
"C'est bien. Si tu ne veux pas oublier de parler comme une femme, tu dois penser comme une femme, formuler tes phrases mentalement et au féminin, avant d'ouvrir la bouche."
"Oui Mademoiselle."
"Estelle, veux-tu faire la toilette et les soins de notre miss ?"
Estelle place sous mes pieds un baquet, et elle entreprend de me laver le buste et... l'entre-jambe. Elle est douce, et elle insiste lentement, ce qui réveille mon sexe. C'est doux et gênant devant Coralie, qui nous regarde avec un sourire ambigu. Estelle continue ces soins, en me massant les parties de mon corps qui ont été durement comprimées par le corset. Je dois sûrement être rouge de gêne et d’excitation.
Coralie s’approche de moi avec une sorte de combinaison... Ça ressemble à une gaine, mais avec deux jambes qui doivent couvrir le haut des cuisses. Elle doit aussi monter très haut, sans doute jusque sous les aisselles. Coralie me la fait enfiler par les pieds, la remontant pour la mettre en place tout en me tirant le sexe en arrière, coincé entre mes jambes ce qui me fait un bas-ventre plat. Cette gaine est faite d'un tissu élastique qui serre les cuisses et les galbes. Certaines parties sont plus rigides, plus épaisses. Coralie m’explique :
"Avec cette combinaison, les hanches et les fesses sont rembourrées. Cela te donnera des hanches de femme, et aussi la bonne posture, car le rembourrage est lesté du même poids que les hanches naturelles. Mais le plus intéressant est à venir. Cette combinaison à également des rembourrages au niveau de ta poitrine, et te fera une jolie silhouette avec une belle poitrine de femme."
La gaine en place, est fermée, je peux me voir dans le miroir. Je ne vois plus un jeune homme, mais une femme, avec mes cheveux longs, et surtout ma nouvelle silhouette. Des hanches plus larges, et surtout, une poitrine avec des seins hauts et d'un joli volume. Cette poitrine de femme, me transforme radicalement. Son volume, sans être excessif, est suffisamment fort, pour qu'il me soit impossible de cacher ma silhouette féminine.
"Estelle ! Observez-moi bien et notez comment je m'y prends pour lacer le corset. Si Gwendoline doit apprendre à devenir femme, vous devez aussi apprendre votre métier de soubrette au service d'une femme corsetée."
Je ne comprends pas bien le rôle d'Estelle. Il me semble qu'elle est esthéticienne ou coiffeuse, je ne sais pas.
Coralie prend le long corset.
"Vous devez élargir l'ouverture du dos en desserrant les lacets, comme ceci."
Le laçage fut largement relâché.
"Assurez-vous que Gwendoline soit bien étirée, suspendue à la barre de laçage avant de lui retirer son corset. Elle ne doit jamais se trouver debout sans corset ou sans être suspendue."
Coralie place le corset autour de mon buste, et engage la première agrafe du busc, pour ensuite dans un même mouvement enclencher toutes les autres agrafes du busc.
"Assurez-vous que toutes les agrafes soient bien en place."
Elle passe derrière moi et je sens aussitôt la compression du corset devenir plus forte. Coralie me serre méthodiquement, de plus en plus fort, sans se presser, mais sans répit. Elle serre les lacets en commençant par le haut jusqu'à ma taille, ensuite en partant du bas et en remontant vers la taille, enfin elle resserre la taille plus fort, plus durement. Elle recommence le processus, me serrant chaque fois un peu plus. Mon ventre commence à me faire mal, et j'ai de plus en plus de difficultés pour respirer. Ma respiration ventrale est complètement bloquée, je ne peux inspirer que par le haut, en soulevant ma nouvelle poitrine. Une respiration très limitée, très courte. Coralie continue de me serrer plus durement. Elle arrête enfin, ce terrible serrage de mon corset, à l'instant où je crois m'évanouir.
Je n'ai plus de souffle pour parler, pour demander de me serrer un peu moins fort. Coralie reprend son souffle aussi après cet effort important. Elle aussi porte un solide corset, qu'elle a serré elle-même.
"Merveilleux mes chéries. Gwendoline est descendue en dessous des soixante centimètres. Ma Chère Gwendoline, toutes mes félicitations pour ton nouveau tour de taille de cinquante-neuf centimètres."
Pour ma part, je ne peux plus bouger, le buste terriblement comprimé, la respiration extrêmement limitée, incapable du moindre effort.
Coralie m'observe et fini par dire. "Ma chérie, tu expérimentes les effets bénéfiques d'un vrai corset bien serré, très serré. Bien sûr, la respiration change, plus courte, uniquement par le haut. Et la rigidité du corset, surtout s'il est très baleiné, te bloque tout mouvements du buste. Mais il y a plus, la compression du buste et la limitation de la respiration t'interdisent toutes activités physiques. Il t’affaiblit au point que tu pourras à peine marcher ou très lentement. Monter un escalier va être pour toi impossible sans faire plusieurs poses. Tu risques de t'évanouir à la suite d'une émotion, d'un mouvement un peu trop rapide ou du moindre effort. Tu vas devoir être très prudente, très lente, économe du moindre effort si tu ne veux pas étouffer dans ton corset."
Elle a sûrement raison, je me sens si faible depuis qu'elle a serré mon nouveau corset.
"La suite." Dit Coralie en tendant une paire de bas couleur fuchsia assez clair.
Je suis encore suspendue, et Estelle m’enfile les bas, en les tendant au maximum, avant de les attacher aux jarretelles du corset.
"Donnez-lui des chaussures correctes, Mademoiselle devra porter en permanence des chaussures à talons."
"Des talons, mais je n'ai jamais porté de talons hauts."
"Et bien, il faut un commencement à toute chose, et des talons hauts sont indispensables avec ta nouvelle situation. Une femme en corset, porte obligatoirement des chaussures à hauts talons. De plus, c'est ce que j'ai décidé pour toi ma jolie Gwendoline. "
Estelle prend une paire de chaussures à ma taille, dans la grande malle. Elles ont un talon de huit centimètres. Une chaussure féminine, qui découvre le haut du pied, et avec des talons larges, mais assez hauts. Après m'avoir chaussé Estelle baisse la barre de laçage. Coralie et Estelle doivent venir me soutenir, car je me sens si faible, je vacille sur mes jambes et je serais tombé... Non je dois penser au féminin et penser tombée. Je serais tombée sans son aide. Je n'ai jamais porté de telles chaussures, je me sens subitement plus grand, plus grande, une sensation agréable. Mais les talons me tendent les chevilles. Je garde mon équilibre sans bouger. Je n'ose pas faire un pas, avec ses hauts talons.
"Comment te sens-tu ? Tes talons sont d'une hauteur modeste, cela te permettra de t’entraîner plus facilement à la marche."
Tenir debout ne me semble pas difficile, c'est surtout le corset qui me fait souffrir. Avec la gaine rembourrée et ma taille de seulement 59cm, ma silhouette était radicalement féminisée.
"C'est moins difficile que je le pensais, et ils me donnent la sensation d'être plus grand."
Coralie me gifle brutalement "Tu doit parler de toi au féminin ! Recommence ta phrase."
"Oui Mademoiselle. Heu... C'est moins difficile que je le pensais, et ils me donnent la sensation d'être plus grande."
"N'oubliez pas mademoiselle Gwendoline. Pour retourner sur l'île des Sylphides, il ne suffira pas de ressembler à une femme, mais vous devrez être profondément féminine."
Je le savais depuis longtemps, mais je n’ai pas voulu le voir. Toutes ces punitions, bien sûr que ce ne pouvait pas être simplement une humiliation. Je le savais, mais sans vouloir en prendre conscience. Tout a été fait pour que je m’habitue à me féminiser. Une lente transformation, qui ne pouvait aboutir qu'à ce jour. Maintenant, je dois vraiment choisir, me sauver, je ne sais comment, ou me transformer, pour devenir... une femme... non, Coralie a dit précisément "être profondément féminine."
Il reste des inconnues. En fait, je ne sais pas grand-chose des intentions de Mademoiselle Sophie. La seule chose que j'ai comprise, c'est qu'elle m'avait choisi... choisie pour me féminiser. Mais pourquoi, pour son plaisir... Et moi, je dois maintenant me décider et vite. Est-ce que je veux aussi me féminiser ? Je ne m'étais jamais posé cette question. Il est peut-être même trop tard. Mon reflet dans un miroir me montre quelqu'un en talons hauts, corsetée sévèrement et portant des cheveux longs... Des cheveux que je portais caché et que je ne voulais pas voir. Mais maintenant, devant ce miroir, je suis obligé... obligée de voir le résultat des soins de mon coiffeur. Ils sont longs, mais aussi brillants et d'une incroyable épaisseur. En me voyant dans ce miroir, je ne peux plus nier la réalité. M’enfuir, c'est trop tard. Il reste quelques traces de ma personnalité, mon visage n'a pas encore changé, mais Estelle se prépare pour finaliser mon changement d'identité, Guy va disparaître totalement dans quelques minutes. Il me faut maintenant penser que je m’appelle, que je suis Gwendoline.
"Gwendoline ! Voulez-vous vous asseoir ici, que je puisse vous maquiller et vous coiffer."
J’obéis sans protester.
"Auparavant, je dois vous percer les oreilles."
Bien sûr, c'est évident, la grande majorité des femmes ont les oreilles percées. Estelle me montre une paire de boucles d'oreilles, très simple, avec juste un petit diamant. Elle place la première boucle dans une sorte de pistolet, l'applique sur le lobe, clac ! La douleur me surprend, elle s'estompe lentement Clac ! La deuxième oreille est percée. Un diamant brille sur mes lobes. La présence de ces petits diamants dans mes lobes d’ oreille me rend perplexe. C'est très féminin, et sur moi, ils semblent naturels et ne jurent pas. Je ne suis pourtant pas une fille... Mais mon visage semble plus féminin que masculin. Je suis étonné... étonnée que ces boucles d'oreille aillent aussi bien sur moi.
Estelle me lave les cheveux, ensuite elle les enduit d'une crème et me recouvre la tête d'un film plastique.
"Ne bougez pas, je reviens." Me dit Estelle.
Je n'ose pas bouger et je reste assis devant le miroir de la coiffeuse. Les deux diamants dans mes oreilles me chauffent les lobes, la douleur s'estompe lentement. Porter des boucles d'oreilles me trouble. Mais pourquoi je me laisse faire...
Estelle revient, elle m’enlève les protections que je porte sur la tête et me lave de nouveau les cheveux. Ho ! Je suis blonde, mes cheveux blonds me tombaient en dessous de mes épaules. Voilà le résultat de ma première condamnation, l'interdiction de me couper les cheveux. En plus, il est probable que le coiffeur agréé qui me contrôlait, m'aie fait des soins pour qu'il soit aussi beau.
"Je vais vous coiffer suivant les instructions de Mademoiselle Sophie."
Après un brossage, Estelle me peigne une partie de mes cheveux devant mon visage, et elles les coupent au raz de mes sourcils. Elle me fait une franche épaisse qui me couvre le front. Mes cheveux, lissés, m'encadrent le visage, me caressent, m'enveloppent. C'est une sensation agréable, comme une protection douce. J'ai le sentiment de me cacher sous cette coiffure si douce, si enveloppante. Une coiffure volumineuse, très féminine. Des cheveux blond, doré...
Ma coiffure terminée, Estelle me maquille. Un maquillage léger, mais avec un fond de teint assez couvrant, qui me fait un visage lisse, d'une couleur très uniforme et très mat.
Coralie me regarde intensément.
"Oui très bien, Mademoiselle Sophie veut une femme jeune, élégante, mais aussi discrète, et donc pas d’extravagance dans la coiffure et le maquillage. Pas question que tous les regards se tournent vers elle à son retour dans l'île."
Coralie dirige toutes ces opérations. Elle suit exactement les consignes de Mademoiselle Sophie et je ne suis qu'une chose à modeler suivant ces désirs. Coralie sort d'un carton un chemisier blanc avec beaucoup de dentelle et un tailleur avec une jupe étroite.
"Estelle ! Aidez-moi à terminer son habillage."
Estelle m'aide à enfiler le chemisier, qui a un col très haut. Ensuite, la jupe. Mais elle est étroite et descend juste en dessous des genoux. Cette jupe aurait dû être fendue, pour laisser un peu de liberté au niveau des genoux. Mais non, pas de fente, et elle me serre les genoux l'un contre l'autre.
"Mademoiselle, je ne pourrais pas marcher avec une jupe aussi étroite."
Coralie me répond de suite "Tu dis n'importe quoi, et tu ne portes pas encore tes entraves de chevilles. Bien sûr que tu pourras marcher, je te rappelle que le serrage de ton corset t'interdit de marcher rapidement. Ces entraves sont destinées à t’apprendre à marcher à petits pas mesurés et très lentement. Cela t'évitera de t'évanouir au bout de quelques pas."
Estelle m’attache les chevilles. Une courte chaîne doit limiter mes pas à quinze centimètres au maximum. Elle m’attache aussi mes coudes dans le dos. Ça me tire durement, les épaules en arrière, et de ce fait, limite fortement les mouvements de mes avant-bras. Cette entrave m’empêche de lever mes mains au-delà de ma poitrine. Estelle me fait une retouche de mon maquillage et un coup de peigne pour parfaire ma coiffure.
"Bien ma chérie, te voilà prête pour une courte promenade dans le parc, coiffée, maquillée, corsetée, entravée et en hauts talons. C'est parfait."
Coralie et Estelle m’entourent pour me soutenir et me guider vers la terrasse donnant sur le domaine. Leurs aides sont vraiment indispensables, pour descendre les quelques marches de la terrasse. Je dois marcher en gardant les genoux collés ensemble par ma jupe. M’habituer aux hauts talons qui me tendent les chevilles, me cambrent fortement les pieds, et me déséquilibrent. La descente des marches est un exploit qui me semble impossible sans aide. On fait le tour d'un parterre fleuri, pas très grand. Pourtant je me déplace si lentement avec des pas minuscules, que cela nous demande beaucoup de temps. Après avoir parcouru deux ou trois dizaines de mètres, Coralie décide qu'il est temps de rentrer. Il faut donc monter ce maudit escalier, à bout de souffle, rigidement corsetée, les jambes entravées et perchées sur mes talons. Arrivée sur la terrasse, je me sens faible, j'ai besoin de m'asseoir, de reprendre mon souffle. Besoins que l'on desserre un peu mon corset. Un peu d'air frais un peu de repos.
"Mademoiselle, je me sens mal, si faible... Je vous en prie, desserrez moi, juste un peu, j'étouffe... Je... n'en peux plus..."
"C'est normal ma chérie, c'est la première fois que tu te déplaces avec ce nouveau corset et un tour de taille de seulement cinquante-neuf centimètres. Ce matin, ta taille pourtant fortement réduite faisait trois centimètres de plus. Je t'avais prévenue que cette nouvelle phase de ton entraînement serait beaucoup plus sévère."
"Mais aucun homme ne fait cinquante-neuf centimètres, même pas en dessous de soixante-dix."
Coralie me gifle.
"Tu n'es pas un homme, mais une jeune fille du nom de Gwendoline, et les jeunes filles qui veulent résider dans l'île des Sylphides se doivent de porter un solide corset avec un tour de taille inférieure à soixante centimètres."
Coralie est en colère.
"Répète ! Je m’appelle Gwendoline, je suis une jeune fille qui adore être sévèrement corsetée."
"Je m’appelle Gwendoline, je suis une jeune fille qui adore être sévèrement corsetée."
"Encore ! "
Et je répète...
Je m’appelle Gwendoline, je suis une jeune fille qui adore être sévèrement corsetée."
"Je m’appelle Gwendoline, je suis une jeune fille qui adore être sévèrement corsetée."
"Je m’appelle Gwendoline, je suis une jeune fille qui adore être sévèrement corsetée."
On entre dans le salon.
"Je m’appelle Gwendoline, je suis une jeune fille qui adore être sévèrement corsetée."
Coralie m'invite à m’asseoir dans une chaise assez haute.
"Je m’appelle Gwendoline, je suis une jeune fille qui adore être sévèrement corsetée."
"C'est une chaise adaptée aux jeunes filles qui porte des corsets trop serrés."
Je peux m'asseoir sans trop me courber, ce qui m'est interdit par la rigidité de mon corset.
"Je m’appelle Gwendoline, je suis une jeune fille qui adore être sévèrement corsetée."
Les fauteuils bas, ne sont vraiment pas conseillés quand on est corsetée aussi sévèrement.
Je reprends doucement mon souffle, enfin, le peu de souffle qui m'est permis.
L'après-midi est occupée par des exercices de marche dans le salon. Marcher avec des talons, et les genoux collés ensemble n'est pas simple. De plus, je dois avoir une démarche élégante et naturelle. Mais comment avoir une démarche naturelle avec les genoux attachés, les chevilles entravées, et des hauts talons. Et ce corset, qui m'étouffe, me tient fermement, droite et raide. Après deux tours dans le salon, je dois me reposer, et j'ai besoin d'aide pour m'asseoir. Impossible de fléchir le buste, et mes coudes attachés dans le dos ne me permettent pas de me retenir. J'ai besoin d'aide pour me lever, comme pour m'asseoir. Vers 16h, je dois me lever avec l'aide d'Estelle, qui me soutient pour se rendre dans la cuisine ou un goûter a été préparé. Avec un corset aussi serré au niveau de la taille, je ne peux plus manger normalement. Il me faut prendre de minuscules repas toutes les deux heures. Mon estomac, comprimé par le corset, m’empêche d'avaler un repas normal, il m'oblige à absorber que de petites quantités à la fois. Boire un demi-verre d'eau, me fait sentir plus fortement la compression de ma taille. Estelle m'aide à m'asseoir sur une chaise haute, face à une grande assiette, presque vide... Mais avec mes coudes attachés, je ne peux pas atteindre les couverts.
"Mademoiselle, pouvez-vous me détacher, je ne peux pas manger avec mes coudes attachés, et j'ai terminé l'exercice de marche."
Coralie me répond avec un sourire bizarre.
"Ma belle, tu n'a pas tout compris, tu resteras enchaînée en permanences, 24h sur 24. Tes entraînements d'élégance et de posture doivent être permanents. Mademoiselle Sophie, a décidé de t'interdire toute action, et donc, tu n'as plus le droit de te servir de tes mains."
C'est Estelle qui doit me nourrir comme un bébé. Je suis humiliée d'être aussi impuissante, de dépendre entièrement des autres.
Coralie me dit : "Je pense que tu commences à comprendre ta situation, et ta complète dépendance de l'aide d'Estelle. Le modelage de ton corps a bien démarré. Le corset serré au maximum, a de nombreuses vertus. Bien sûr, il change ta silhouette, mais il limite aussi tes mouvements, te rend plus faible, incapable de manger normalement et donc, il t'impose un régime sévère, ce qui participe aussi à ta transformation. Il t'impose aussi une posture, sans doute un peu raide, mais il influence par cette posture imposée, une marche très spéciale. Hauts talons, corset et entraves, t'obligerons à une marche particulière, qui deviendra élégante si tu fais bien tes exercices."
Me voilà fixée, Coralie aime que les choses soient claires. Coralie termine son discours par une maxime inquiétante.
"Modeler le corps pour modeler l'esprit et féminiser le corps pour féminiser l'esprit..."
Elle se retourne, me laissant méditer.
"Estelle, voulez-vous conduire mademoiselle Gwendoline dans sa chambre. Qu'elle se repose durant cette fin d'après-midi. Qu'elle en profite pour bien analyser sa nouvelle situation de demoiselle."
Estelle m'aide à me lever. Je suis de nouveau perchée sur mes talons. Mes pieds sont tendus par la cambrure. On traverse le salon, le hall où l'on découvre le grand escalier. La montée est lente et pénible. Avec les genoux entravés, je dois tirer la jambe le plus haut possible, soit quelques centimètres seulement, monter sur la pointe d'un pied, et fléchir l'autre pied pour attraper la marche suivante. Sans l'aide d'Estelle qui me pousse à chaque marche, je n'aurais jamais pu monter cet escalier. De plus, je dois reprendre mon souffle toutes les quatre ou cinq marches.
A l'étage, Estelle me conduit dans ma chambre, elle ferme les rideaux, et m'aide à m'asseoir dans un fauteuil spécialement conçu pour une femme corsetée. Je suis dans une position mis assise, mis debout, les jambes légèrement fléchies et bien sûr le buste parfaitement droit. En face de moi, un grand miroir, placé de sorte que je puisse me voir entièrement.
"Reposez-vous mademoiselle. Réfléchissez à votre situation, ce soir, nous en discuterons ensemble. On doit prendre certaines dispositions pour la suite."
Et Estelle, sort, me laissant dans la pénombre, face au miroir. En face de moi, je vois une femme, attirante, de beaux cheveux blonds encadrant un visage agréable, une taille fine. Une très jolie femme que j'ai du mal à reconnaître. Je la regarde avec attention, je me regarde. Il me faut faire un effort pour me persuader que c'est moi dans le miroir, moi, mademoiselle Gwendoline. Comment est ce possible ? J'ai beau me regarder, m'inspecter, je ne vois rien, pas le moindre indice que ce n'est pas une femme... Je vois sans contestation possible, une jolie femme, attirante, très féminine. Impossible de l'imaginer en pantalon, ou avec des cheveux courts, ou je ne sais quoi de masculin, non impossible. C'est vraiment une femme dans le miroir. Je suis vraiment une femme dans les moindres détails.
Estelle entre dans la chambre et m'aide à me relever. Elle me conduit vers le salon, mais entre les deux, il y a cet horrible escalier. Avec l'aide d'Estelle, je le descends lentement, en me positionnant de profil et en me tenant à la rambarde. Descendre un escalier en hauts talons, demande des précautions, encore plus quand on a les genoux entravés par une jupe étroite, et les chevilles attachées par une courte chaîne. La descente bien que plus vertigineuse, se passe lentement et heureusement sans accident.
Coralie nous attend dans le salon.
"Désolée, je ne peux pas me déplacer plus vite, surtout depuis que je porte cette tenue." J'ai employé le féminin facilement. Je ne pensais pas que ce serait aussi simple.
Coralie me sourit en me voyant, et elle me dit.
"Je dois informer Mademoiselle Sophie de la situation. Elle me fait confiance, et elle sait que vous respecterez votre contact, mais elle doit s'organiser en fonction de vos progrès et de votre transformation."
Coralie fait une pause avant de reprendre.
"Cette première journée est décisive, et vous avez eu le temps de réfléchir sur votre situation, notamment en vous regardant dans le grand miroir. Comment vous sentez-vous ? Mal à l’aise, honteuse, gênée, ou euphorique, heureuse de votre transformation, ou encore indifférente ? "
Que répondre ?
"Je … J'ai été surprise par mon image dans le miroir... Je... Je ne pensais pas que la transformation serait aussi rapide et aussi radicale."
"Votre image vous a plu ? "
Je me sens rougir pour répondre.
"Heu... J'ai été surprise par l’allure de la femme dans le miroir, elle est très belle, j'aime sa coiffure qui lui encadre le visage, cette franche au raz des yeux, son doux visage et sa silhouette, sa poitrine, sa taille de guêpe, elle est magnifique."
"Ho ! Vous parlez d'elle comme si vous l'aviez croisée dans la rue. Cette jolie femme, c'est bien vous ! "
"Oui... Je crois, oui, c'est moi, je ressemble à une femme dont je pourrais tomber amoureuse."
"Ma chérie, ma chère Gwendoline, tu es très belle, et tu l'a reconnue toi-même. C'est un sentiment extraordinaire de se sentir belle et désirable. Tu es en train de vivre ce sentiment si enivrant."
Je suis étonnée, mais son analyse de mes sentiments tombe juste. C'est étonnant, troublant de se sentir belle et désirable.
Coralie me dit en s'approchant très près de moi.
"C'est fascinant comme tu a changé depuis ce matin, comme tu t'acceptes en femme. Je te soupçonne même d'être amoureuse de ton corps féminisé. Et ce qui me confirme que Mademoiselle Sophie ne s'est pas trompée à ton sujet, que tu feras une très jolie candidate, c'est que tu me parles avec désir de ton apparence de femme, mais tu n'a pas exprimé la moindre plainte au sujet de tes chaussures à talons hauts, ni même de ton corset que j'ai pourtant serré assez cruellement."
Je suis étonnée moi-même, j'avais oublié de parler de la torture du corset bien trop serré, de la marche limitée par mes talons et mes entraves. Pourtant, en parlant, je dois reprendre mon souffle, je ne peux plus faire de phrases longues sans m'étouffer.
"Je vais en informer Mademoiselle Sophie, qui sera sûrement très heureuse d'apprendre comment tu acceptes facilement ta transformation. On va continuer ton entraînement, il y a de nombreux sujets à voir. En-dehors du physique, corset et hauts talons, il y a ton attitude à éduquer, comment te tenir correctement en portant une robe, comment marcher avec élégance, ta conversation, tes postures, la danse et d'autre choses encore. Estelle te suivra et t'aidera durant ces deux semaines. Moi, je dois repartir dans six jours. Je dois rentrer dans l'île des Sylphides, mais rassure toi Estelle a des instructions précises pour tes entraînements."
L'île des Sylphides I
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