Par Fred Pody
2020
Dans une aile du château, Mademoiselle Sophie a préparé une salle... presque vide. La salle est grande et les plafonds très hauts, mais cela peut être normal, au vu de la taille de la demeure de Mademoiselle Sophie. Ce qui est étrange, ce qui surprend le plus c'est la couleur... Un style rococo, moulures compliquées et dorées, mais au lieu d'un décor doré sur fond blanc, ici, c'est doré sur fond rose. Un rose intense, très marqué, très lumineux. Mais vraiment rose. Au fond de la salle, une maison de poupée, haute de plus de deux mètres, sans étage, le mur de façade est ouverts, dévoilant l'intérieur qui est aménagé comme une chambre, avec un lit, une table de toilette et des meubles factices, peints sur les murs.
"Voici votre nouvel espace de vie. Vous n’êtes pas vraiment une femme, et encore moins un homme... Vous êtes maintenant très jolie, très féminine et vous m'appartenez. Je vais faire en sorte que vous deveniez une pièce exceptionnelle de ma collection de poupées vivantes."
Mais c'est quoi cette collection. J'ai dû mal entendre. Elle a parlé de poupées.
"Mais Mademoiselle, de quelles poupées parlez-vous ? Je ne vois pas de poupée dans cette pièce."
"Ma jolie et douce Gwendoline, c'est ton futur emploi. Tu aurais dû lire tout le contrat. Tu a signé un contrat de poupée. Il n'y a qu'une seule poupée dans cette salle, et c'est toi la poupée."
... C'est moi... c'est mon emploi, je vais devenir... où être transformée en poupée. Mais c'est délirant, et je dois faire partie de sa collection. Mais je ne vois pas d'autre poupée, vivante ou inerte.
"Mademoiselle, vous avez bien parlé d'une collection... Je n'en vois pas d'autres ? "
"Ho oui poupée Gwendoline, tu n'es pas la seule, ni la première. La demeure est grande, et il y a d'autres pièces, avec d'autres poupées. Mais tu n'es pas encore suffisamment formée. Chaque chose en son temps. La maison de poupée est maintenant ta maison. On va te fixer un joli collier, or et petit diamants, très élégant, mais sous le placage d'or, le collier est en acier. Ce collier sera attaché à la maison de poupée par une chaîne."
Estelle entre dans la salle, elle porte une petite boite laquée, fermée par un joli nœud. Elle s’approche de moi, sort de la boite le collier. Il fait deux cm de haut, et elle le fixe en le serrant autour de mon cou. Elle entre dans la maison de poupée, et prend le bout libre de la chaîne qui pend du plafond. La chaîne est terminée par un petit mousqueton, qu'elle accroche dans un anneau de mon collier. Estelle se tourne vers Mademoiselle Sophie.
"Voilà Mademoiselle, j'ai attaché la poupée Gwendoline. Avec ses mains attachées dans le dos, elle ne pourra pas se libérer."
Mademoiselle Sophie repart en disant "Venez mes chéries, nous avons des dispositions à prendre."
Et tout ce beau monde suit Mademoiselle Sophie. Mais moi, je ne peux pas m'éloigner. Pas plus de quelques mètres. La chaîne, attachée à mon collier, me retient tout près de cette maison de poupée. Je suis seule dans cet immense espace rose. Je me réfugie dans la maison de poupée. Je m'assieds sur un tabouret, devant la coiffeuse, devant son miroir. Estelle a vraiment du talent en matière de maquillage. Je m'admire, je me trouve si belle, si élégante. Je suis troublée par mon reflet dans ce miroir. Je suis si attirante... peut-on être amoureuse de soi ? Je délire. Me lever, ne plus me regarder... m'éloigner de ce miroir, mais ou... ma chaîne est si courte.
Estelle revient avec un plateau-repas, qu'elle pose sur un petit guéridon.
"Avant de manger, je vais faire ta toilette et changer ton corset."
Il y a une barre de laçage dans la maison de poupée, une fois suspendue, elle desserre mes lacets, et comme tous les soirs, m’enlève mon corset de jour, ma gaine. Une toilette rapide, et laçage de mon corset de nuit. C'est seulement après m'avoir bien lacée et contrôlé mon tour de taille, qu'elle entreprend de me faire manger. La journée a été longue, pourtant, je n'ai pas très faim, mais Estelle insiste. Elle me fait manger un peu. Au bout de quelques cuillerées, je me sens ballonnée, le ventre plein avec si peu. Estelle me détache les mains, pour me les attacher aussitôt à la tête du lit et elle attache une courte chaîne, entre mes entraves de chevilles et le pied du lit. Voilà, je suis prête pour la nuit dans ma nouvelle demeure. Une nouvelle nuit, corsetée et enchaînée...
Le lendemain matin, je sens contre mon dos une douce chaleur, une main me caresse la joue, je me réveille doucement accompagnée de ces douces caresses.
"Bonjour Gwendoline" Estelle s'est couchée contre moi, ses bras nus m'enlacent tendrement.
"Tu aimes...".
"Ho oui, quel réveil merveilleux." Ce n'est pas le premier geste de tendresse de sa part, mais elle n'avait jamais été aussi loin, elle est dans mon lit, contre moi, et me caresse comme une amante. Je sens ses baisers dans mon cou.
"Tu es merveilleuse Gwendoline, je te veux, plus fort."
"Hummm oui Estelle."
Je ne peux pas lui rendre ses caresses, car je suis encore enchaînée au lit.
"Ho Estelle, j'aimerais aussi te caresser, je suis tellement excitée."
Estelle me caresse maintenant les fesses, de manière de plus en plus osée, de plus en plus pressante. Mon sexe réveillé, étrangement dur... Je m’appelle Gwendoline, je m’appelle mademoiselle Gwendoline... je dois me répéter, je ne dois pas oublier que je suis une jeune fille. Mon sexe encore plus dur, Estelle introduit un doigt en moi, elle me rend folle. Un bruit, une vibration, s'insinue en moi, me dilatant l'anus, tout en vibrant. Un envahissement fort, plus fort, très gros, me remplit, me comble, me fait jouir... Et dans une torsion de nos corps tendus, excités, Estelle m'embrasse profondément, longuement, avec une passion qui m'emporte. Le temps n'existe pas, on se fait face, en s'embrassant tendrement, enlacées. Le calme le repos après... Sa main touche mes fesses, le godemichet qui ne vibre plus, est resté en moi, comme oublié... Elle le retire lentement, je le sens sortir doucement, avec regret... Je sommeille dans ses bras. Moment de tendresse.
On se lève tard, du moins Estelle se lève, elle est en corset, il lui reste encore à s’habiller, et la mode 1900 n'est pas un modèle de simplicité. Je la regarde faire. Je suis encore attachée au lit. Le rituelle du matin prend plus d'une heure, entre toilettes, corset à lacer, mes jupons, ma multitude de sous-vêtements et enfin la longue jupe et le bustier lacé comme il se doit. Un premier repas, donné à la cuillère par Mademoiselle Estelle, puisque bien sûr, elle m'a attaché les poignets dans le dos.
Estelle me fait marcher devant la maison de poupée, mais je ne peux pas beaucoup m'éloigner. Je suis encore enchaînée à la maison de poupée, et ma chaîne limite mes déplacements à moins de vingt mètres. La salle est tellement grande, que je ne peux pas approcher des murs. Mais Estelle insiste pour que je fasse convenablement mes exercices de marches élégantes.
Les journées passent par faire de multiples exercices, faire une belle révérence, cours de danse, cours de savoir vivre à table. Un cours bizarre, je dois tout connaître des arts de la table, mais avec les mains attachées dans le dos. Tout savoir sans pouvoir le faire réellement. Cours de mode, mais de 1860 à 1910. Cours de coiffure, et de maquillage, toujours avec les mains attachées. Et aussi, des cours de littérature, de poésie, et même de rhétorique, et de diplomatie. Il y a aussi des séances d'essayage de robes y compris les sous-vêtements, des essais de coiffures et de maquillages. On me fait faire aussi des essayages de bijoux et de chaussures.
Chaque semaine, Mademoiselle Sophie m'inspecte dans les moindres détails et en discute avec Mesdemoiselles Estelle et Coralie. Le résultat de ces inspections touche à tous les sujets, cours, style de robes de bijoux de maquillages de coiffures, chaussures... Mais surtout, Mademoiselle Sophie interroge longuement mesdemoiselles Coralie et Estelle sur mon comportement, mon acceptation du rôle de poupée précieuse qui m'est imposé.
Chaque semaine, Coralie essaye de réduire un peu plus ma taille. Elle tire avec une force incroyable sur les lacets. Souvent, elle réussit à gagner un centimètre. C'est alors pour moi des jours de souffrance avec ma taille trop serrée. Elle réussit à me réduire progressivement mon tour de taille. Elle me modèle douloureusement, transformant radicalement ma silhouette.
Au bout de six semaines, ma taille a été réduite de quatre centimètres. Mon pauvre ventre ne fait plus que cinquante-trois centimètres de tour. Coralie n'a pas oublié mes chaussures. La hauteur de mes talons a augmenté pour atteindre les onze centimètres. Le résultat, est que je m’affaiblis et que j'ai de plus en plus de difficultés pour me déplacer.
Ce matin, nouvelle inspection ordonnée par Mademoiselle Sophie. Estelle me détache pour que je puisse me lever, et comme chaque matin, elle m’attache les poignets à la barre de laçage. Après m'avoir libérée de mon corset de nuit, et fait ma toilette, elle me laisse suspendue, me caresse le ventre qui est habituellement enfermé dans mon corset. Et, doucement, délicatement, je sens qu'elle m’introduit son jouet dans mon intimité, je sens les vibrations du godemichet, et les mouvements qu'elle lui imprime. Mon sexe se tend. Estelle s'est agenouillée, et me lèche tout en enfonçant plus profondément son jouet en moi. Je ne résiste pas longtemps, elle me fait jouir. Cela semble l'amuser de pouvoir ainsi me faire perdre la tête. "J'adore te pénétrer ma tendre Gwendoline et te faire jouir comme une femme..."
Je suis encore sous l'emprise de l’excitation, quand Estelle me met la gaine, et ensuite le corset serré à seulement cinquante-trois centimètres. Estelle m’habille, et elle m’attache les mains dans le dos, avant de me maquiller et de me coiffer. Elle détache la chaîne de mon cou, pour que je puisse la suivre. Je marche très lentement, avec mes nouvelles chaussures et leurs talons de onze centimètres. Mes entraves de genoux ne m'aident pas non plus, ainsi que le poids de ma robe, et toujours ce corset atrocement serré.
Estelle me conduit dans une autre aile du château, que l'on doit traverser. Le chemin est pour moi très long, et la montée de l'escalier pour rejoindre les appartements de Mademoiselle, particulièrement pénible. Je dois m’arrêter deux fois, durant la montée. Sans l'aide d'Estelle, je n'aurais jamais eu assez de force pour atteindre le premier étage. En entrant dans les appartements de Mademoiselle Sophie, elle remarque très vite mon état de fatigue.
"Ho, ma chérie, comme vous êtes pâle ! Et essoufflée..."
"Oui... Mademoiselle... je... suis si... faible..." Je ne peux plus faire une phrase sans m'interrompre, sans m'étouffer.
Mademoiselle Sophie, nous fait entrer dans son bureau, ou je suis inspectée sous toutes les coutures. Mademoiselle m’ordonne de marcher, faire une révérence, me tourner, remarcher, et même faire quelques pas de danse, ce qui faillit bien me faire évanouir, tellement mon corset me serre et me bride. Il y a une longue discutions à mon sujet. Au bout de ce long dialogue, Mademoiselle Sophie m’annonce :
"Mademoiselle Gwendoline, nous avons décidé, au vu de votre état et de vos progrès, de faire une pause dans votre entraînement du corset. On ne réduira donc pas votre tour de taille cette semaine. De plus, on vous accorde quelques jours de repos. Profitez en bien, car ensuite, vous aurez un rendez-vous important pour la suite de votre transformation. Estelle vous y conduira."
Mais je suis déjà transformée, je parle de moi au féminin, tellement mon apparence est maintenant féminine.
"Mademoiselle Sophie, vous avez parlé de la suite de ma transformation, mais il me semble qu'elle est complète. Je ne peux pas être encore plus féminine, ça me semble impossible."
"C'est moi qui décide de ce qui est possible ou pas ! "
Oups, ma réflexion ne plaît pas à Mademoiselle Sophie. Estelle intervient.
"Mademoiselle Sophie, je pense que Gwendoline n'a pas compris le rôle de poupée. Je ne lui ai rien expliqué sans votre autorisation."
"Vous avez raison Estelle, je ne voulais pas brusquer les choses, ni effrayer la poupée Gwendoline. Mais oui, il est temps d'expliquer dans le détail ce concours."
Ce n'est pas la première fois que j’entends parler de concours. Mais, à par le fait de savoir que ce concours existe, je n'en sais pas plus.
Mademoiselle Sophie, nous fait asseoir sur de hautes chaises, disposées en cercle dans son salon.
"Ce que je vais vous dire doit rester secret. Gwendoline n'a pas été informée des modalités de ce concours. De plus, je l'ai accompagnée sur le chemin de la féminisation en utilisant quelques ruses et en donnant quelques prétextes pour qu'elle accepte plus facilement ces transformations. Cela a commencé par des punitions étranges, comme l'interdiction de se couper les cheveux. Petit à petit, avec l'aide de Coralie, et ensuite d'Estelle, Gwendoline a graduellement accepté de plus en plus de choses. Il ne fallait pas la brusquer, chaque changement devait être léger et donc acceptable. Ma concurrente a essayé de la faire réagir, de lui donner envie de partir, heureusement, ce fut un échec. Gwendoline a bien résisté, et j'ai pu intervenir à temps."
Je connais tout cela, et pour beaucoup, je m'en doutais. La transition avait été lente, progressive mai, je ne comprends toujours pas comment j'avais accepté cette féminisation.
Mademoiselle Sophie continue son discours.
"Ma jolie Gwendoline, je ne t'ai jamais menti, et jamais imposé quelque chose, sans te l'expliquer. Tout doit être transparent. Si tu portes les habits d'une femme, c'est que tu l'as accepté librement. Je vais t'expliquer la suite de ta transformation. Je ne te cache pas que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour te faire accepter la suite de ce programme. Je te promets une vie luxueuse, dans une très belle demeure, avec du personnel à ton service. Tu pourras t'acheter les plus beaux bijoux, les plus chers. Tu pourras porter des robes de grand couturier, t'acheter de superbes voitures, ou ce que tu voudras. Mais il y a quelques conditions."
Mademoiselle fit une pause, me regardant droit dans les yeux, un regard intense, pénétrant. Un regard qui me fait comprendre l'importance de ce moment.
"Gwendoline, ma poupée... Tu es ma candidate à un grand concours entre les cinq propriétaires de cette île. Ce concours a commencé, il y a un peu plus de 3 ans. Il doit nous permettre de choisir la plus belle poupée vivante. C'est un concours de beauté un peu particulier. Le jury tient compte de la beauté physique, mais aussi du maquillage, de la coiffure de la tenue, de la robe, et de multiples autres détailles. Il est également tenu compte pour une grande part de la difficulté de cette transformation en poupée. Transformer une jolie fille en poupée, rapporte moins de points que la transformation d'une fille disgracieuse.
Ma principale concurrente a parfaitement compris ma stratégie. Elle a choisi une jeune fille moyenne, ni trop belle ni trop laide. Mais moi, j'ai choisi de transformer un jeune homme sale et paumé, en une poupée féerique, ce qui est bien plus difficile et sera sûrement apprécié du jury. Seulement, je ne dois pas là sous-estimer. C'est la raison pour laquelle je dois aller beaucoup plus loin."
Mademoiselle Sophie prend beaucoup de temps pour m'expliquer son concours. Je sens bien qu'aller plus loin, risque d'être difficile. En fait, son discours plein de précaution, fini par m’inquiéter beaucoup. Mademoiselle observe mes réactions. Je ne suis pas très à l'aise. Elle dois bien sentir mon appréhension de la suite. Que va-t-elle m’annoncer, m'imposer ?
"Ma poupée Gwendoline, je te l'ai dit, je ne veux rien te cacher, mais je veux aussi que tu acceptes en sachant que tout sera fait pour que tu deviennes plus belle encore."
Je commence à paniquer...
"Dans quelques jours, tu entreras dans une clinique privée. Une clinique ultramoderne et un personnel très qualifié. Je te promets que l'on ne mettra jamais ton intégrité en danger. Je te promets que tu n'auras pas à supporter la moindre douleur. Mais il y aura au minimum deux séjours, peut être trois séjours dans cette clinique. Je suis désolée, ce ne sera pas très agréable, mais ensuite, tu seras largement dédommagée par les cadeaux et une vie luxueuse dans cette île des Sylphides."
Une clinique, mais que vont-elles me faire. Mon cœur bat fort. Maintenant, je panique...
"Mademoiselle... Qu’allez-vous me faire ? " Je me sens mal. Estelle se précipite, elle me soutient sur ma chaise. Cette fois, mon malaise n'est pas dû à mon corset. Il me faut du temps pour retrouver un peu de calme, pour ralentir ma respiration.
"Ne t'inquiète pas ma poupée chérie, quelques interventions de chirurgie esthétique. Ils sont experts dans ce domaine, et tu seras soignée comme une princesse. Ils ont des techniques sans douleur. N'aie pas d’inquiétude, tu en ressortiras plus parfaite encore plus belle, plus désirable. On fera de toi la plus belle des poupées de l'île des Sylphides. Tu seras la reine des poupées. Toutes les femmes de cette île désireront ardemment être à ta place. Tu seras très justement enviée, et je ferais de ta vie, de toi, une œuvre d'art et d'élégance."
La proposition est extrême. Elle m’effraye. Je me doute que c'est une nouvelle étape importante, mais je devine sans peine que c'est un chemin sans retour.
"Tu as compris, que je ne veux rien te cacher, mais en contrepartie, je veux que tu signes un troisième contrat. Ceci pour que je sois certaine que tu acceptes cette transformation radicale et définitive. Je te propose un chemin difficile que je te demande d'accepter librement en signant ce contrat, ainsi, nous pourrons continuer notre aventure et ta transformation pour te rendre encore plus belle, plus désirable. "
J'ai peur, peur de tout, de quitter l'île, d'être abandonnée, de cette clinique, de mon avenir. J'ai peur... Estelle s'approche de moi, elle m'embrasse tendrement, et me dit tout bas.
"Je t'en prie , ma chérie, je ne veux pas te perdre. Reste avec moi. Je te protégerais, je t'aimerais."
Estelle me troublait, je l'aimais beaucoup. J'aimais aussi Coralie et Mademoiselle Sophie qui m’impressionnait tellement. J'avais peur, mais je ne voulais pas les quitter. Je voulais vivre dans cet univers si attirant, parmi ces femmes si belles, si envoûtantes. Il y eut un mouvement, un rapprochement... Elles m'entouraient toutes les trois, se serrant contre moi. Mademoiselle Sophie m'embrassait, pendant que Coralie me caressait les cheveux et qu'Estelle se pressait contre mon dos, contre mes fesses.
Je me sentais fondre, toute cette chaleur que je n'avais jamais connue, cette tendresse si douce, leur geste attentionné, je voulais faire partie de cette... j'allais dire famille. On pouvait bien me faire signer n'importe quoi, pourvu que je reste auprès d'elles. Mademoiselle Sophie me regardait intensément avec un sourire tendre.
"Je serais si heureuse si on restait ensemble, si proche. Je me sens amoureuse de chacune d'entre vous. Ensemble nous seront éblouissante d'élégance." Dit Sophie. Elle fit un signe discret.
La Notaire de Mademoiselle Sophie s'approche avec son classeur en cuir noir. Elle en sort quelques feuilles et un stylo plume. Que faire, je suis entourée de femmes tellement extraordinaires, si désirables, si gentilles avec moi. Je me sens belle parmi les plus belles femmes de cette île. Je ne veux pas les quitter, je ne peux que signer... Je signe difficilement avec les coudes attachés dans le dos. Estelle et Coralie, me reconduisent dans ma maison de poupée. J'ai fait un choix. Je reste avec mes amies extraordinaires. Je suis heureuse, mais l'avenir me fait très peur.
Un matin, après ma toilette, et ma longue préparation, Estelle me conduit devant le château ou nous attend une voiture. Mademoiselle Coralie, est déjà installée. Estelle me fait monter dans cette voiture avec les mains attachées dans le dos, et mon corset qui ne veut pas fléchir. On part aussitôt vers la ville, et ensuite, une route vers l'aéroport, que l'on dépasse. On s'approche d'un bâtiment moderne un peu plus loin, un bâtiment isolé. Le chauffeur nous dépose devant l'entrée. Estelle m'aide à sortir de la voiture et à monter les escaliers de l'entrée, perchée sur mes hauts talons. En entrant, il est évident que c'est une clinique.
"Estelle, c'est la clinique, c'est déjà, maintenant ? "
"C'est un ordre de Mademoiselle Sophie, elle ne veut plus attendre."
"Mais je ne veux pas. Ces opérations me font peur, et puis ce sera définitif. Mes cheveux, je peux les couper et le maquillage s'efface facilement, je peux aussi porter un pantalon et une veste d'homme. Mais la chirurgie, c'est dans la chair, c'est définitif, impossible de l'effacer."
"Oui ma belle, c'est définitif. Mais tu portes un corset depuis plus d'un an, sans répit. Tu crois vraiment que tu pourrais t'en passer. Le corset aussi est définitif. Tu devras le porter en permanence, jusque la fin de tes jours..."
Ho non... elle a raison, je ne peux plus me tenir debout sans le soutien ferme de mon corset.
"Mais je pourrais suivre une rééducation, pour me passer de mon corset."
Coralie intervient "Ma pauvre Gwendoline, tu es presque arrivée au point de non-retour. C'est encore possible de suivre une rééducation, mais elle serait très longue et pénible. Dans quelques mois, avec l'entraînement que je vais continuer à te faire subir, ce sera devenu impossible. Quelques mois, et tu dépasses le point de non-retour."
Déjà... Je ne pensais pas que je serais aussi vite complètement dépendante de mon corset. Tout cela me panique, je me rends compte, qu'il sera très bientôt impossible de revenir en arrière. La chirurgie plastique, sera dans peu de temps, mon passage définitif vers la féminité. Et je suis dans le hall d'accueil de la clinique. Je me pose la question ! Que dois-je faire ? Mon avenir se décide maintenant, de manière définitive. Homme ou femme... Ou plutôt travestit ridicule ou poupée de luxe. Je n'ai pas le temps de décider, Coralie et Estelle me poussent dans la clinique. Mon cœur bat fort, je ne me sens pas très bien, j'ai peur. Coralie frappe à une porte. La porte du docteur Claude... Je veux partir, mais comment, je suis plutôt prête de m'évanouir de peur et d'angoisse. La porte s'ouvre. Si je passe cette porte, je serai une fille, complètement fille. Coralie me pousse, je suis si faible que je ne peux pas résister, ni même protester. Estelle referme la porte derrière moi.
On est reçus dans le cabinet médical. La doctoresse est très amicale, et essaye de me rassurer.
"Mademoiselle, je vais pratiquer une première série d'opérations de chirurgie plastique très légères. Mademoiselle Sophie m'a donné des instructions précises, et elle a souhaité que je réponde à vos questions. Le but de ces opérations est de vous transformer le visage, de vous féminiser de sorte que même sans maquillage, vous ayez un visage manifestement féminin. Votre transformation ne sera pas totale. Mademoiselle ne veut pas que l'on touche à votre sexe, mais uniquement à votre apparence."
Je suis sans voix. Les propos de la chirurgienne me confirment que Mademoiselle Sophie veut aller très loin dans ma transformation. Je l'ai déjà exprimé, je ne veux pas ressembler à un travesti. Elle m'a prise au mot, je serais féminisée, dans ma chaire, je ne ressemblerais pas à un travesti approximatif, je serais une femme ou une poupée ultra féminine, sauf entre mes jambes.
"Rassurez-vous, nous somme un établissement très réputé, et sachez que je ne ferais rien qui puisse vous nuire ou vous mettre en danger. Bien au contraire, notre devise est d’améliorer notre apparence et de gommer nos petites imperfections que l'on souhaite atténuer."
"J’ai peur des hôpitaux, et..."
"Vous ne resterez pas longtemps, quelques jours et vous pourrez rentrer chez vous. Ces opérations, sont courantes et bénignes."
Plus elle me rassure, et plus j'ai peur. Ma vie va basculer définitivement, ce n'est pas rien, ce n'est pas bénin. La chirurgienne consulte mon dossier médical, elle me fait une prise de sang, et avaler un cachet avec un peu d'eau. Elle demande à Estelle de me conduire à la radio. Je ne peux pas me lever sans l'aide d'Estelle. Mes jambes ne me portent plus, et j'ai des sueurs froides, je me sens très mal, paniquée, mais elle m’entraîne dans les couloirs de la clinique. Après la radio, Estelle me guide et me fait entrer dans une chambre. Elle m'aide à me déshabiller, sauf mon corset et mes chaussures. Mes mains sont attachées devant moi. Je me sens lasse, et détendue. Estelle m'aide à me coucher, et me fait prendre un deuxième cachet. Je me sens mieux dans cette chambre simple et agréable, avec la fenêtre donnant sur un parc. Ce matin, je me suis levée beaucoup plus tôt, et je sens que j'ai du sommeil à rattraper. Elle tire les rideaux, la chambre est baignée d'une douce lumière et la présence d'Estelle à mes côtés me rassure. Je ferme les yeux...
Je me réveille, je me sens engourdie et fatiguée. Il fait noir, pas la moindre lumière, je me sens mole, j'ai envie de dormir... Je m’endors doucement...
A mon réveil, Estelle me dit tout bas. "Tu peux dormir, tout va bien." Et je repars dans un sommeil moins profond, plus agité.
A mon réveil, j'ai un sale goût dans la bouche. Je me sens engourdie, quelque chose tire dans ma tête ma mâchoire. Je suis fatiguée, j'ai sans doute dormi un peu, et je me rendors pour me réveiller plus tard. Mais pourquoi ça tire ainsi... Pourquoi il fait aussi sombre, en fait, complètement noir mes mains sont attachées au lit, je ne peux pas toucher ma tête. Je sens tout le haut du corps complètement engourdi, bizarre. Estelle me chuchote.
"Ho, tu es réveillée... " Je veux lui demander combien de temps, j'avais dormi et quand aurait lieu mon opération, mais elle me dit de ne pas parler, de ne pas ouvrir la bouche. Ma bouche !!! Ho, mais elle est bloquée, je ne peux pas bouger ma mâchoire, ni ouvrir la bouche.
"Ne t'agite pas, je vais t'expliquer. Mais reste calme, tout, c'est très bien passé."
Mais quoi...
"Tu a été opérée, en fait, tu as subie plusieurs opérations en même temps, et ça a pris beaucoup de temps. Tu es sortie de la salle d'opération au milieu de la nuit."
On entre dans la chambre sans frapper. J’entends la doctoresse me dire. "Bonjour Gwendoline. Je viens inspecter tes pansements."
La doctoresse, qui est en fait chirurgienne, m'inspecte avec beaucoup d'attention. Je sens des gestes délicats sur mon visage.
"Très bien ma belle, demain, j'enlève une partie des pansements sur tes yeux. Un peu de patience et tu pourras voir normalement."
Je suis toujours aussi inquiète, même si je me sens encore dans le brouillard, probablement sous l'effet de l’anesthésie.
"Je ne veux rien te cacher, tu dois savoir que sur la table d'opération j'ai décidée de changer le programme des interventions. Mademoiselle Sophie, voulait que je transforme en profondeur ton visage, ce qui nécessite une lourde opération de ta mâchoire et du bas de ton visage. J'avais refusé une telle opération, car trop complexe, mais en voyant les radios, j'ai entrevus une possibilité. C'est une opération très lourde et très longue. Elle s'est parfaitement déroulée, ce sera mon chef-d’œuvre."
J'aurais voulu lui poser des questions, que m'a ton fait.
"Cette opération, implique un changement de programme. Votre séjour dans cette clinique sera plus long que prévus. Nous allons vous garder un mois, au minimum. Vous devez savoir que cette opération touche votre mâchoire, elle a été sciée en deux endroits et remise en place avec un appareillage provisoire. Le but étant de vous faire un visage plus fin, plus ovale, avec une plus petite mâchoire. Mais cela implique, que vous devrez rester un mois avec la bouche fermée et bloquée. Vous ne pourrez avaler que des liquides. Il vous faudra vous nourrir avec une paille, pour ne pas ouvrir la bouche en mangeant. J'ai pratiqué d'autres opérations sur votre visage et le haut du corps, mais elles sont plus légères."
Estelle s'approche de moi.
"Je resterais près de toi et à ton service. C'est une mission que m'a confiée Mademoiselle Sophie, et que je fais avec plaisir. La doctoresse, m'a donné des instructions à ton sujet. Mais maintenant tu dois te reposer, l'anesthésie a été longue et tu dois être très fatiguée."
Le lendemain, je passe beaucoup de temps au lit. Et quand Estelle m'aide à me lever pour la première fois, j'ai des nausées et la tête qui tourne. Les jours suivants sont plus faciles, mais je n'ai rien à faire et cet univers monotone m’ennuie beaucoup. J'aimerais bien me voir dans un miroir, mais il n'y en a pas dans la chambre, et je dois porter un masque quand je sors de la chambre.
Trois semaines plus tard, le dispositif qui me bloque la mâchoire, est allégé, et je peux entrouvrir suffisamment la bouche, pour pouvoir parler et manger à la cuiller une nourriture mixée.
Coralie vient me rendre visite, et en profite pour me réduire la taille d'un centimètre. Mon corset devient subitement plus pénible. Même durant ma convalescence, l'entraînement du corset ne s’interrompt pas. Coralie surveille mes progrès et mon tour de taille de cinquante-deux petits centimètres.
Je dois encore passer deux semaines dans cette clinique. Heureusement, je sors enfin, sans plus aucun appareillage dans la bouche. Mais je dois porter un masque métallique, qui a été fait sur mesure. Il se ferme avec un jeu de lanières fermées par un petit cadenas au niveau de ma nuque. C'est une période désagréable, je retourne encore deux fois dans cette clinique, pour des séjours plus courts. Mademoiselle Sophie, m'avait expliqué la raison de ces séjours, mais sans me donner de détails. Il y a eu de nombreuses opérations sur mon visage. Je dois sûrement avoir changé d'aspect. Mais il y a eu aussi plusieurs opérations sur ma poitrine et aucune information à ce sujet. Estelle prend bien soin de me bander les yeux, à chaque fois que je risque de me voir nue. Je devine, sans qu'on ne me le dise, mais je ne sais pas à quel point, ils m'ont transformée, ni à quoi je ressemble après toutes ces opérations.
Encore cette clinique, mais juste pour un contrôle m'a affirmé Estelle. J'entre dans le cabinet de la chirurgienne. Je dois m'asseoir dans un fauteuil articulé, qui est basculé en arrière. Elle m'enlève mon masque et inspecte avec minutie mon visage. Elle semble satisfaite, et me dit.
"Ma belle, ton visage est parfaits, tu n'as plus besoin de pansements, mais tu dois porter ton masque. Personne ne doit voir ton nouveau visage."
Je suis curieuse de voir mon visage, mais ce sera pour plus tard. J'aimerais vraiment me voir...
"N'aie aucune crainte, ton visage est parfait, tu es très belle. Maintenant, je vais inspecter ta poitrine."
Je ne sais pas ce qu'elle m'avait fait. J’espère que mes soupçons sont infondés. J'ai peur de savoir. Elle commence à défaire les bandages. Je veux fuir, partir loin... Mais pourquoi je suis restée sur cette île. Les dernières bandelettes tombent. Je me sens mal, un malaise profond. Je suis ... effrayée en voyant ... que j'ai des seins, des seins de femme, atrocement beaux... Troublant.
Les robes, les corsets, le maquillage, ce sont des accessoires que l'on peut quitter. Mais là, c'est dans ma chair. Je ne pourrais pas les enlever. Ce n'est pas une chose que je porte, c'est moi, c'est en moi. J'ai des seins de femme. Une jolie poitrine avec des seins qui pointe, qui pèses... Je sens leurs présences, leurs volumes, leurs poids...
Estelle me regarde fascinée, hypnotisée par mes seins.
"Ils sont merveilleux. J'ai très envie de les caresser..."
La réflexion d'Estelle me terrifie. J'ai des seins, je n'arrive pas à l'accepter, c'est irréel, et pourtant, je sens leurs poids sur ma poitrine. Estelle me présente un soutien-gorge. "Ma chérie, tu vas devoir porter un soutien-gorge, c'est indispensable."
Ho non, c'est trop.
"Estelle, je t'en prie, c'est vraiment indispensable ? Je ne veux pas porter ça, je ne veux pas avoir des seins."
"Tu es amusante, tu parles de toi au féminin, tu a une jolie poitrine de femme, une silhouette de femme, tu te maquilles, tu portes des chaussures à talons, un corset, des robes et tu ne veux pas porter ton soutien-gorge, vraiment, tu délire ma belle."
La chirurgienne intervient.
"Mademoiselle, ce soutien-gorge n'est pas facultatif, il est indispensable et obligatoire. Dans une semaine, vous avez un autre rendez-vous dans la clinique, pour une dernière opération qui consistera à augmenter le volume de vos seins. Il vous sera alors, impossible de vous passer de votre soutien-gorge."
Je suis soufflée, j'ai des seins et ils vont encore grossir. Ils sont déjà très gros et pèsent lourdement. Je ne pourrais pas les cacher, je vais devoir m’exhiber avec cette poitrine, cette chose qui pointe en avant, qui me fait une silhouette de... de femme.
Estelle me dit. "Mademoiselle, vous devez le porter votre soutien-gorge en permanence. Je vous assure que votre poitrine a besoin de ce soutien."
Je porte donc ce soutien-gorge, je me lève et la première sensation, c'est mon équilibre différent, je dois me cambrer légèrement pour compenser le poids de mes seins.
La doctoresse me dit. "Votre nouvelle poitrine est de taille très raisonnable, plutôt en dessous de la moyenne. Mais il faut y aller graduellement. C'est la raison du prochain rendez-vous. Je vous ferais une très jolie poitrine, sans excès, juste au-dessus de la moyenne. "
En marchant, je sens mes seins bouger, retenu par le soutien-gorge qui les maintient très haut. C'est troublant, je suis radicalement transformée, même ma posture est changée. Mes seins bougent quand je marche, sans que je puisse les contrôler.
Je suis reconduite dans une chambre. Il faut beaucoup de temps à Estelle pour me corseter, m’habiller, me coiffer, me maquiller et me parfumer. Je sors en robe 1900, masque de métal sur le visage, et une nouvelle silhouette, qui n'est pas due à un rembourrage artificiel, mais à ma propre poitrine.
En entrant dans le château de Mademoiselle Sophie, je demande à Estelle de me conduire de suite dans ma maison de poupée. Je ne veux voir personne. Je sens que je ne supporterais pas les commentaires élogieux au sujet de ma poitrine. Je veux disparaître, n'isoler, et cacher cette poitrine trop évidente. Le Docteur Claude m'a donné un rendez-vous dans sa clinique. Elle veut augmenter encore plus le volume de mes seins. Mais ils sont déjà assez gros, suffisamment pour que je ne puisse pas les cacher. Il pointe devant moi, et transforme ma silhouette. Je ne veux plus voir personne, je ne veux pas que l'on remarque que j'ai une poitrine de femme. Estelle insiste pour faire une promenade dans le domaine. Je ne veux pas, je veux me cacher.
"Personne ne te reconnaîtra, dans le domaine de Mademoiselle Sophie, tu dois porter ton masque en permanences." Cet affreux masque est cadenassé, de sorte que je ne puisse pas l'enlever. De plus, tous les miroirs ont été enlevés de la maison de poupée, de la salle de bain, du dressing, et des couloirs que j’emprunte régulièrement. Toute cette période, ponctuée de nombreuses visites dans la clinique, m'a épuisée. Cela fait plusieurs mois, que je suis attachée en permanence. Cette inaction m'a bien sûr affaiblie, mes bras sont considérablement amincis. Je n'ai plus aucun muscle saillant, mais des bras fins, délicats... Mes jambes, également, sont amincies, les chevilles plus fines, les mollets beaucoup moins saillants. Je le ressens en marchant, et plus encore en montant un escalier, mes forces me quittent. Seule ma poitrine a pris du volume.
Mes entraînements reprennent avec beaucoup plus d'intensités. Estelle insiste sur les exercices de marche. J'inaugure de nouvelle chaussures, avec un talon aiguille très fin, et hauts de douze centimètres. Des chaussures dont les talons claquent sur le carrelage, faisant une musique rythmée quand je marche. Chaque pas fait bouger ma lourde poitrine sans que je ne puisse la contrôler.
Le Dr. Claude entre dans ma maison de poupée. Estelle interrompt mon exercice de marche.
"Bonjour Dr Claude. Vous voulez voir Gwendoline."
"Oui Estelle, mais je dois la voir en privé."
"Très bien Docteur, je vous laisse avec notre poupée."
Estelle sortie, la doctoresse ouvre le cadenas de mon masque, et m'inspecte longuement le visage. Je m'inquiète un peu.
"Rassurez-vous, tout va bien. Je vais vous masser le visage avec une crème que j'ai composée spécialement pour vous. Mais ensuite, je suis obligée de vous remettre votre masque. Personne ne doit voir votre nouveau visage. Même pas vous."
Elle me remet le masque et ferme le cadenas. J'aimerais tan me voir, j'ai peur de découvrir ce qu'elle a fait de mon visage.
"Docteur, s'il vous plaît, je voudrais vraiment me voir dans une glace."
"Je suis désolée, mais Mademoiselle Sophie l'a expressément interdit."
"Et ma poitrine, elle est trop grosse."
"Vous avez une poitrine de femme, d'une taille normale. Dans quelques semaines, elle sera un peu plus volumineuse, mais sans être disproportionnée. Tu seras très belle avec cette nouvelle poitrine."
La doctoresse me quitte. Je suis atterrée, je ne peux pas m'imaginer avec une poitrine encore plus volumineuse. Je serais la cible de tous les désirs, des regards envieux. Je ne veux pas être aussi provocante. Mes robes sexy, ma coiffure, mon maquillage et ma silhouette sont des invitations que je ne maîtrise pas. Je suis pourtant devenue une poupée très sexy, une poupée spectaculaire, très belle et très attirante...
Je reprends les exercices sous les ordres d'Estelle. Le soir, elle me déshabille pour préparer mon coucher. Ensuite, je suis suspendue pour enlever mon corset.
Estelle me dit avant de me délacer.
"Je ne vais pas t'attacher les poignets. Tu pourras ainsi te rendre compte combien les seins sont sensibles et peuvent te donner du plaisir."
Estelle délace mon corset, et m'enlève ma gaine rembourrée. Elle me lave comme chaque soir avant de me serrer dans mon corset de nuit. Elle laisse ma poitrine nue et elle m’enchaîne, les chevilles au pied du lit ensuite, elle fixe une chaîne entre mon collier et la tête du lit, me laissant libre mes poignets. Elle me donne un petit miroir que je m'empresse de saisir. Mon visage est recouvert de ce masque métallique. C'est la première fois que je peux voir ce masque étrange. Il est fait d'un métal gris, poli, luisant et qui me donne une tête complètement artificielle.
Je baisse le miroir et je peux voir ma poitrine... C'est horrible, elle est magnifique... J'ai des seins, de très beaux seins, ils transforment complètement ma silhouette. La Doctoresse m'a définitivement transformée en femme. Si mon visage est aussi parfait que mes seins, alors... c'est impossible... je serais une femme, un jeune homme enfermé dans le corps d'une femme extrêmement désirable. Ce ne peut pas être moi, c'est un rêve... Je touche mon sein gauche, je réagis, il est sensible, doux et lourd dans ma main. J'ai l'impression de caresser une très belle femme, une très belle poitrine et en même temps sentir la douce caresse sur mon sein. Je ne peux m’empêcher de caresser mes deux seins. C'est troublant, existant aussi, et étrange de sentir comment une femme peut prendre du plaisir quand on lui caresse la poitrine. Je me sens de moins en moins homme, cette poitrine me fait complètement basculer du côté féminin, plus que mes oreilles percées, plus que mon atroce corset, que ma coiffure si féminine, ou que mes hauts talons que j'aime tan...
Cette douce caresse, cette découverte si étrange pour moi, si excitante, me trouble. Pour la première fois, mes mains sont libres. Je suis seul dans ma maison de poupée, attachée au lit par le cou et les chevilles. Je touche mon sexe, mes seins si nouveaux pour moi, si attirant. Je ferme les yeux, le plaisir monte, fort, je suis tendue, je me tords dans mes liens. Ma poitrine si chaude. Je pars, très intensément, presque une brûlure dans un spasme de mon sexe.
Il me faut un peu de temps pour me calmer. Je ne peux m’empêcher de caresser doucement ma nouvelle poitrine. Reprendre mon souffle, retrouver mon calme, me détendre... mes seins qui bougent avec ma respiration, deux globes qui montent et descendent devant mes yeux. Un spectacle merveilleux. Hooo non... horriblement merveilleux.
Je n'arrive pas à accepter que c'est ma poitrine qui m'est offerte. Je suis troublée, j'ai pris du plaisir en caressant mes seins... Je n’arrive pas encore à accepter que j'aie une poitrine de femme. Comment est-ce possible ? Pourtant, je sens mes mains sur mes seins. Mes seins ! Ma poitrine, si féminine. C'est un rêve, une illusion, mais non. J'ai des seins de femme !
L'île des Sylphides I
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