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L'île des Sylphides II


VIII - Longs préparatifs -


C'est le jour J, le grand jour de Sophie. L'ouverture de la fête en l'honneur de Mademoiselle Sophie, une des cinq administratrices de l'île des Sylphides. Sa famille étant une des plus anciennes résidentes, et possédant le plus gros domaine, elle est de fait la présidente de l'île.


Mesdemoiselles Estelle et Coralie, nous préparent depuis tôt ce matin. Première étape, suspension à la barre de laçage. Aussitôt que nos corsets de nuit sont enlevés, Mesdemoiselles Estelle et Coralie nous lavent, nous massent avec des huiles parfumées, elles nous talquent, nous inspectent, nous épilent et nous parfument abondamment sur tout le corps. Après une dernière inspection, Coralie sort deux corsets très longs.

Coralie nous dit "Il sont identique, le même corset pour Gwendoline et Gwendeline, puisque vous devez être identique, parfaitement jumelle."


C'est le corset que l'on avait essayé, il y a presque un mois. Je me souviens de quelque chose de très rigide et suffisamment long en bas, pour être incapable de s'asseoir. Je me souviens aussi des inconvénients de porter un très long corset et aussi la pression sur la taille, devoir rester debout sur mes hauts talons et les douleurs au niveau des genoux.

Coralie nous explique le changement qu'elle a mis au point.

"Mes chéries, vous le savez, on ne veut rien vous cacher. Je vais donc vous expliquer le changement que j'ai mis au point."

Et Coralie nous montre un objet recouvert de tissu, qui semble matelassé. Il est plat, quelques centimètres d'épaisseur, long comme mon bras, et large d'une dizaine de centimètres. Il est prolongé d'une forme creuse, aux contours irréguliers, et d'une espèce de corne.

Coralie nous dit en nous montrant cette chose.

"Il y a deux fonctions, la première est destinée à soulager la pression sur vos genoux. Vous allez porter ce coussin entre les cuisses. Il maintiendra un petit espace entre vos genoux, quand le corset sera bien serré sur vos cuisses. Avec cet accessoire, je pourrais vous serrer les hanches et les cuisses bien plus fort. Mais il y a une deuxième fonction. En fait, c'est un réservoir. La forme creuse a été dessinée pour épouser votre bas-ventre avec précision. Aucune fuite à craindre. Et ainsi, vous pourrez rester parfaitement propre et corsetée toute la soirée sans avoir la nécessité de vous isoler, et d'enlever votre corset."


C'est du délire...

"Mais Mademoiselle, je ne pourrais jamais uriner devant tout les invités."

"Ma pauvre Gwendoline, mais personne ne s'en apercevra."

Mais moi, je le saurais. Ho non, c'est de la folie, c'est extrêmement gênant.

Gwendeline demande "Mademoiselle et cette corne qui dépasse ?"

"Ne jouez pas à l'innocente. Je n'ai pas trouvé le moyen de gérer vos autres besoins, alors, il suffira de boucher le trou."

Je dits à Coralie. "Mais c'est gros et ..."

"Pas plus gros que le godemichet qui vous a déjà empalée durant toute la journée, rappelle toi, Gwendoline, à une certaine époque, tu travaillais avec un gros godemichet en bronze planté dans tes fesses."


Sa réflexion me fait rougir de honte devant mon amie.

Le temps des discours est passé, je suis suspendue au trapèze depuis le début de cette discussion, mes épaules et mes poignets sont douloureux.


Coralie me demande d'écarter légèrement les cuisses. Elle lubrifie mon anus avec le doigt en insistant à l'intérieur. J'ai chaud, elle s'amuse de mes réactions. Je rougis en me rendant compte que l'on m'observe. Je ne veux pas montrer mon excitation, mais je n'y arrive pas. Elle doit prendre ma verge à pleine main pour la courber de force et la mettre en place dans un entonnoir du "coussin-réservoir" placé entre mes cuisses. Elle le remonte lentement et fait entrer la corne en moi. Elle est cambrée et la base plus large. Mon anus est dilaté de plus en plus fort. Ça devient douloureux.

"C'est presque en place. " Me dit-elle en poussant plus fort ce ... Cette corne, ce bouchon, plutôt un gros godemichet.


Je sens la partie avant en forme d'entonnoir, qui se colle contre mon bas-ventre et emprisonne ma verge. En même temps, je ressens une dernière dilatation douloureuse de mon pauvre anus.


Coralie m'attache les genoux ensemble. Je suis obligée de garder ce truc entre mes jambes, ce truc qui me pénètre profondément... honteusement.

Estelle s'occupe de l'entre-jambe et du corset de ma chérie. Coralie serre le mien.


Cela fait plus d'une heure que je suis suspendue, et Coralie continue de me serrer graduellement. Elle fait descendre un peu la barre, je peux me tenir debout sur la pointe des pieds. Elle m'enfile une paire de bas, adaptée à la longueur du corset et de ces jarretelles. Ensuite, mes chaussures à talons. Soie bleu pastel avec de jolis reflets, et des talons en or, de treize centimètres. Des talons presque collés contre la pointe de mes pieds. Je suis obligée de forcer mes pieds en position verticale. La cambrure imposée est terrible, douloureuse, mais je tiens debout. Sans mes entraînements, cela aurait été impossible.


Estelle et Coralie, réunissent leurs forces pour finaliser le serrage du Corset de ma tendre Gwendeline. Elle se plaint, mais cela ne fait pas fléchir Mademoiselle Coralie qui pilote l'opération. Gwendeline est corsetée aussi intensément que le veux Mademoiselle Coralie. Gwendeline est corsetée sans pitié.


Elles s'approchent de moi. C'est mon tour, le dernier serrage qui doit faire joindre les deux bords du corset. Elles tirent de chaque côté sur les lacets. Je ne tarde pas à ressentir le serrage extrême de mon corset. Il m'écrase la poitrine, me bloque les hanches, et ma taille hooo ma taille, mes fesses, c'est trop, je me sens faiblir, retenue par mes poignets attachés à la barre de laçage, je suis à bout quand enfin Coralie estime que je suis suffisamment serrée. Je me sens si faible, je ne peux presque plus respirer, j'étouffe. HOO, comme ça me serre, comme je suis raide, immobilisée. Mon ventre me fait mal, une douleur diffuse. Je m'épuise à essayer de respirer, je vais faiblir...


Estelle baisse le trapèze. Coralie me soutient. J'essaye de faire un pas, mais le corset me serre durement les cuisses ensemble. Elle me conduit vers une banquette, ou plutôt, elle me porte comme si j'étais une statue. Elle m'aide à m'allonger. Je suis basculée en arrière et elle me pose sur le lit sans que je ne puisse l'aider, mon corps est un bloc de bois rigide. J'étouffe, je suis si faible. Quelques instants de répit avant la suite de notre préparation. Me calmer, contrôler ma respiration malgré sa limite. Estelle me ventile avec un éventail de nacre et soie bleu. C'est un délice. Cet air frais sur mon visage, compense un peu mon étouffement. Ho quel corset atrocement serré. Je suis épuisée par ma lutte pour un peu d'air.


"Repose-toi un peu, Mademoiselle Bertine ne va pas tarder."

"Bertine, quel nom désuet."

Estelle me reprend. "Marie-Jeanne Bertin, dite Rose Bertin. Son nom est ancien et célèbre. Sa famille a servi la reine Marie-Antoinette. Elle était la couturière de la reine, et ainsi, elle dictait la mode à la cours."


Mademoiselle Bertine entre dans nos appartements. Elle est accompagnée d'une jeune fille qui la suit en poussant un chariot ou est suspendue des robes et divers accessoires de mode.

Mais je ne peux pas bouger. Comment porter une belle robe... raide comme un poteau, sans doute en m'utilisant comme un mannequin de bois. Ce corset est atroce, il m'enferme, je suis prisonnière, et suppliciée par un terrible corset. Je serais sans doute utilisée comme un présentoir pour montrer une robe élégante. Un mannequin original, parfaitement immobile, sauf les bras et la tête. Si je ne suis pas attachée...


Ce n'est qu'en début d'après-midi, que je reprends un peu de couleur. J'ai pu maîtriser ma respiration, et Coralie à réussir à me mettre debout. Malgré des talons démesurés, je parviens à faire quelque pas avec ce corset qui me torture en permanence. Coralie me fait prendre une pilule. Je déteste avaler un truc que je ne connais pas, mais je n'ai pas la force de protester.

"Cela va te détendre ma belle. Tu lutte trop contre ton corset et tu t'épuises inutilement."

Je me sens toujours aussi comprimée, mais plus détendue. Coralie me fait m'agenouiller sur la chaise basse, pour que l'on puisse me maquiller et me coiffer. Les sangles qui m'attachent à cette chaise spéciale me soulagent, en me dispensant de faire des efforts pour me tenir droite.


Je reste attachée à cette chaise durant plus de deux heures, pendant que l'on me fait une coiffure sophistiquée et un maquillage réservé aux grandes soirées. C'est long, très long. Le miroir en face de moi, me montre la transformation de ma tête en une jolie poupée, un visage très maquillé, mais attirant avec des yeux fascinants la bouche rouge profond, le fond de teint très pâle qui contraste avec cette bouche et mes yeux agrandis, et sombres.


Coralie me détache et me soulève avec l'aide de la coiffeuse, pour me planter debout, au milieu du salon.

La robe est sur un cintre... Elle est... bleu pâle, soyeuse, richement décorée de dentelle, mais surtout, elle est énorme. C'est une robe à crinoline, une crinoline de l'époque où elles étaient les plus extravagantes, les plus riches, et les plus larges.


Avant de me faire porter cette robe, Coralie inspecte mon corset, mes bas et mes chaussures. Satisfaite, elle attache à des crochets de mon corset, trois jupons superposés. Des jupons avec de nombreux volants de dentelles pour leur donner du volume.

Ensuite, la cage de la crinoline est fixée à mon corset. Par-dessus, deux autres jupons plus larges. Un cache-corset recouvre mon buste. Une sous-robe, qui est aussitôt recouverte par la robe de soie bleue.

Vient le bustier avec un large décolleté, et des manches très courtes, très volumineuses. Il est fermé dans le dos par un lacet, qui lui fait suivre la forme de mon corset tellement étranglé à la taille.

Je suis habillée, mais pas encore prête. Coralie tourne autour de moi, lisse un pli, ajoute une fleur à la taille, égalise un ruban, un dernier coup de peigne et un peu de poudre sur le nez, le front. Je dois être parfaite.

Dernière épreuve, essayer de me déplacer... La robe trop large, trop lourde, et cet horrible corset qui m'étouffe. Essayer de marcher perchée sur des talons trop hauts avec le corset qui m'entrave.

Lentement, je réussis à faire quelques pas hésitants. Gwendeline, c'est rapproché de moi, elle essaye de me prendre par la main. Mais nos crinolines sont trop larges. Estelle avec une jeune fille, conduisent Gwendeline en la tenant par les mains. Elle se déplace ainsi en sécurité, mais très lentement.

Coralie et une autre jeune fille, me conduisent vers la sortie. Je dois écarter largement les bras au-dessus de ma robe pour tenir la main de mes deux guides. Je suis étonnée de tenir debout, et même de faire quelques pas sans m'écrouler, m'évanouir, ou simplement sans trébucher.



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