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L'île des Sylphides II


XXVI - Les essayages -


Ce matin, Mademoiselle Estelle veut superviser notre maquillage et notre coiffure. Elle dirige Camille et Cléo pour un maquillage exceptionnel. Presque deux heures, à genoux sur un coussin. Impossible de s'asseoir avec nos corsets longs. Tout cela pour leur permettre de nous peindre le visage, d'en faire une suvre d'art spectaculaire. Mais ce n'est pas terminé, elles doivent aussi nous coiffer.

La veille, elles nous avaient teint les cheveux, pour que l'on ait exactement la même couleur blonde.

Aujourd'hui, elles nous font une coiffure libre qui encadre nos visages, avec un gros volume derrière. Une masse de cheveux qui cascadent dans le dos. Une coiffure qui semble simple, mais qui en fait, demande beaucoup de temps pour obtenir ce volume avec un aspect lissé, maîtrisé.

Mademoiselle Estelle est satisfaite du résultat. Camille et Cléo peuvent nous conduire dans l'atelier de Mademoiselle Bertine, la couturière.


Gwendeline et moi, sommes impatientes de découvrir notre robe. Avec nos terribles corsets et nos talons extrêmement hauts, je suis consciente, qu'on ne pourra pas beaucoup danser. Enfin, pas vraiment, quelques pas lents, en bougeant très peu...


Mademoiselle Sophie, nous accueille. Elle est entourée de Mesdemoiselles Betty créatrice de chaussures sexy, de Coralie corsetière, Estelle esthéticienne et bras droit de Sophie et de Delphine aide corsetière.

Tout ce beau monde se salue et discute entre elles, sauf Camille et Cléo qui nous surveillent et sont toujours sévèrement bâillonnées.

Sophie s'installe dans un fauteuil, face à deux petites estrades.


Elle demande. "Mademoiselle Coralie, nos deux poupées portent-elles le corset prévu pour le spectacle."

Et Coralie répond. "Ils sont prêts Mademoiselle. Elles vont le porter pour la première fois. Avec ce nouveau corset, elles ne devront plus porter le sur-corset de fer. En fait, il est intégré dans leurs nouveaux corsets. Leurs silhouettes resteront parfaites. Cela a demandé deux semaines supplémentaires pour obtenir ce résultat."


Deux semaines éprouvantes, pour forcer le bas de notre cage thoracique à prendre une forme plus lisse, plus conique. Je commence juste à le supporter.

Je dois dire que je le supporte mieux, quand je me regarde dans un miroir. J'adore me voir aussi mince, la taille si marquée mon étonnante silhouette. J'ai aussi appris à respirer autrement, d'une manière plus rapide, moins profonde, mais toujours avec une sensation d'étouffement si je m'agite un peu trop. Le moindre effort physique m'est interdit par mon corset.


Mademoiselle Sophie demande. "Avez, vous tenu compte d'une règle que je veux imposer à nos deux poupées. Pas de fermeture éclair ou à boutons, ou d'agrafes. Tout doit être ajusté et fermé par des lacets. Dernière chose, durant les essayages, les lacets seront noués avec un nsud papillon facile à défaire. Mais pour le spectacle, tous les nsuds seront serrés et coupés au ras des doubles nsuds."


Une nouvelle idée de Sophie ?

"Oui Mademoiselle. Leurs corsets ne s'ouvrent que dans le dos, en enlevant les lacets. L'ouverture devant a été supprimée et remplacée par un busc rigide d'une seule pièce, tout en acier. Cela implique un long laçage pour fermer leurs corsets. Un laçage très tendu, pour que les renforts métalliques insérés dans le corset, puissent donner toutes leurs forces et ainsi modeler parfaitement le buste."

Coralie reprend aussitôt la parole. "Mademoiselle, j'ai travaillé avec la créatrice de mode Bertine. Le corset fait partie de la robe, il se substitue au bustier. Dans cette création, il sert de base à la robe créée par Mademoiselle Bertine, ces corsets sont décorés de dentelles et de fil d'or, dans le même style que les autre parties des deux robes. Ils sont un peu lourds, mais d'un raffinement extrême, d'un très grand luxe."


"Je suis curieuse de voir votre création. J'aime bien le concept du corset-bustier. Mais avant, je dois avoir quelques éclaircissements sur l'organisation du spectacle."

Moi aussi, je suis curieuse de voir enfin cette robe. Mais je sens qu'il va falloir patienter un peu.


"Mademoiselle Bertine, vous organisez aussi le spectacle, le défiler de mode."

"Oui Mademoiselle, j'ai engagé seize mannequins. Elles sont prévenues qu'elles devrons porter un corset avec des robes style 1900 modernisées. Je leur ai aussi présenté individuellement, les robes quelles devrons porter ainsi que les accessoires."

"Bien et pour la scène finale ? "

"J'ai prévu seize mannequins, qui porteront des crinolines très larges."

"Quelle largeur ? Elles doivent couvrir la scène qui est assez grande."

Mademoiselle Bertine réfléchit "Au moins deux mètres, je pense."


Sophie sort un papier et trace quelque chose. Elle ne semble pas satisfaite. Elle semble soucieuse. Tout le monde attend un signe, une question.

"Elles formeront un carré de quatre crinolines de deux mètres. Huit mètres sur scène, c'est trop peu."

Elle continue de griffonner, de réfléchir...

"Mademoiselle Bertine, vous devez engager vingt-cinq jeunes filles et les crinolines devront faire au moins, trois mètres."

"Ho Mademoiselle, c'est très grand, elle ne passeront plus les portes."

"Elles s'habilleront dans la salle de bal, la porte de la terrasse est très large. De plus, vous leur ferais porter des cerceaux plus souples, quitte à soutenir la robe par plus de jupons de tulle."

"Oui Mademoiselle, mais alors, leur robe seront très lourde."

Sophie sourit "Je sais parfaitement que ce ne sera pas un problème. Vous le savez aussi... Je ferais le point avec vous dans une semaine."

Mademoiselle Sophie prend quelques notes avant de dire "Bien revenons à nos deux poupées."

"Mesdemoiselles Coralie et Bertine, vous pouvez leurs faire porter vos créations, robes et corsets. Je suis impatiente de voir le résultat."


"On commence par les corsets Mademoiselle."

Camille conduit Gwendeline sous une barre de laçage. Pas question que l'on reste debout sans corset, même durant son changement.

Mademoiselle Delphine est chargée de dévisser le sur-corset et délacer le corset long. Elle lui enlève la protection et lui masse la taille et les côtes. Après les soins nécessaires, elle lui enfile une nouvelle combinaison élastique de protection. Coralie sort le corset de sa boite. Il est décoré de broderies dorées sur fond de soie dorée. C'est d'une grande délicatesse et d'un luxe inouïe. Je comprends que ce corset peut faire office de bustier, un bustier rigide et très décoré, spectaculaire.

Coralie montre le corset à Mademoiselle Sophie qui approuve d'un signe de tête. Elle l'étend et le positionne sur le buste de Gwendeline. Il ne s'ouvre pas devant et elle doit écarter les bords pour le mettre en place. Delphine le maintient pendant que Coralie s'occupe d'enfiler les lacets. Le corset prend la base des seins et les soulève très haut. Le bas descend jusqu'à mi-cuisse. Le devant est parfaitement droit et semble bien extrêmement rigide.


Coralie tient à serrer les lacets elle-même. Elle agit de manière systématique et progressive. Je vois bien ma chérie commencer à respirer moins facilement. Une respiration plus courte.

Elles doivent maintenant conjuguer leurs efforts, et tirer à deux sur les lacets. Gwendeline soupire, gémis sous la pression du corset. Une pression des cuisses, des hanches du buste de la poitrine... La pauvre, je la plein, mais je sais que je vais bientôt prendre sa place et me faire comprimer, enfermée dans ce long et terrible corset.


Cléo m'entraîne vers la barre de laçage. Mes deux corsets sont rapidement enlevés. J'ai froid. Je ressens des picotements et une douleur sur mes côtes qui ont été si serrées depuis un mois maintenant.

Le massage est un délice, et serait parfait sans ces picotements sur les zones qui ont été le plus comprimé.


Delphine appel Coralie et lui annonce qu'elle est prête à m'enfiler le corset du spectacle. Delphine écarte les bords et m'insère dans le corset. L'ouverture est juste suffisante pour que j'entre dedans. Coralie guide Delphine pour bien le positionner. Je me rends compte que les balconnets du corset me soulèvent les seins vraiment très hauts et que ce corset est lourd, extrêmement rigide. Pendant que Delphine maintient le corset en place, Coralie enfile les lacets dans le dos, et commence à les serrer doucement.

La pression encore légère, est confortable. Je ressens alors la rigidité du busc, totalement inflexible. Je suis bloquée dans une posture cambrée, le devant parfaitement rectiligne. Elle serre encore, cela devient plus difficile. Je sens la pression du busc qui me bloque sur toute la longueur des cuisses jusqu'à ma poitrine. Je sens également les effets des renforts métalliques sur mes côtes.

La pression me modèle, affine profondément ma silhouette et je commence à suffoquer. Les deux corsetières font une pause. Quelques minutes. J'ai peur quand elles se repositionnent derrière moi. Je me rappelle comment elles ont serré gwendeline.

Et alors, le corset se serre, inexorablement. Elles commencent par le bas et serrent de plus en plus, montant vers la taille. Ensuite en partant du haut. J'étouffe, je me sent mal. Elles continuent de serrer de plus en plus fort vers la taille. Elles m'étranglent, me coupent en deux et me cambrent péniblement. Je suis comprimée, écrasée contre le busc d'acier. Parfaitement droit devant, parfaitement dur et pénible. Je dois me cambrer encore plus. Je me sens mal, si faible. Suspendue à la barre de laçage, je n'ai plus de force pour me tenir debout.


"Courage." Me dit Coralie. "Encore un petit effort pour joindre les deux bords du corset. Il reste moins d'un centimètre."

Ho non, je ne tiendrais pas, c'est trop. Elles tirent à deux sur les lacets, mon corps cède, le corset se rétrécit encore, les bords sont enfin joints. Je me sens défaillir. On me détache de la barre de laçage, je suis soulevée, portée, posée à plat dans un canapé. Je peux à peine respirer. Quelqu'un me ventile, je ferme les yeux, mais on me réveille avec de petites claques et une forte odeur dans le nez qui me fait réagir.

Je viens d'expérimenter "les Sels" ou "sels de pâmoison". Comme je me sens faible...

"Il faut vous détendre, maîtriser votre respiration."


Mais je ne peux plus respirer. Enfin presque plus. J'essaye de me détendre, la pression sur mon ventre et mes côtes est terrible. J'essaye de respirer par le haut de ma poitrine et en soulevant les épaules.

Coralie et Delphine m'aident à me mettre debout. J'ai des vertiges, il faut me soutenir. On fait quelques pas. Je reste debout en me tenant contre un mur. Ne pas bouger, maîtriser ma respiration. Comme elles m'ont serrées. Je ne peux plus bouger sans aide. Le corset et mes talons invraisemblables me brident, m'immobilisent complètement.


Je n'ose pas bouger, juste résister, tenir debout perchée sur mes talons, tenir debout rigide et compressée dans ce long corset. Etouffer sans s'évanouir.

Il ne me reste que deux choses à faire uniquement deux choses : tenir debout sur mes talons et respirer malgré mon corset qui veut m'en empêcher.


Gwendeline s'approche de moi à petit pas. Elle est pâle, mais tient debout sans aides. Elle est sublime, très grande, de longues jambes, une silhouette époustouflante, les cheveux épais, plus large que ses épaules, des cheveux blonds, qui cascade dans le dos. Elle s'approche lentement.

"Ma Chère Gwendoline, comme tu es pâle. Ce doit être plus difficile pour toi. J'étais plus mince, mais maintenant, on a la même silhouette les mêmes mensurations."


Mademoiselle Sophie, nous inspecte de près.

"Bravos mademoiselle Coralie, ces corsets donnent à mes poupées une silhouette ahurissante, très fine, une taille vraiment minuscule."

"Bravos Mademoiselle Bertine, le décor des corsets est exceptionnels, très sophistiqués, une merveille sur des corps aussi galbés."

Et se tournant vers Mademoiselle Betty "Merci ma chère, vos chaussures sont aussi exceptionnelles. Vous avez sauvé mes poupées d'un désastre. Incroyable, cette idée des talons aiguilles. Elles se tiennent bien debout tout en grandissant de..." "Presque trente centimètres Mademoiselle." Répond Betty.


Gwendeline et moi, on attend la suite de l'essayage malgré notre étouffement permanent. Je suis curieuse de voir la robe prévue pour le spectacle.


Sophie se tourne vers Mademoiselle Bertine. "Mademoiselle, votre tour est arrivé. Montrez-nous votre création. Vous m'avez promis une robe spectaculaire, originale."

"Oui Mademoiselle. Les deux poupées sont prêtes, je peux commencer."

Bertine fait venir deux grandes malles. "Apportez-moi aussi le grand carton."


Camille et Cléo partent et reviennent avec une boitte ronde de... plus de deux mètres de large. Elles la posent sur une table un peu trop étroite pour cette boîte.

Mademoiselle Bertine contrôle les malles et la grande boîte ronde. Satisfaite, elle demande aux deux surveillantes de nous faire monter sur les estrades.


Cléo m'aide à monter sur une des estrades. Je dois forcer contre le corset pour pouvoir gravir les trois petites marches. Cléo m'aide à garder mon équilibre sur mes si hauts talons. Devant moi, une barre horizontale que je peux atteindre facilement. Je suis debout, bien cambrée par le corset, haut perchée, je me tiens à cette barre qui m'aide à ne pas vaciller.


Devant moi, un grand miroir où je vois une jeune fille étonnamment grande, à la taille incroyablement étroite. De longs et volumineux cheveux lui encadrent son visage maquillé. Je suis toujours étonnée de mon aspect très féminin, de ma silhouette, mon allure...

Gwendeline est aussi montée sur une estrade, à quelques mètres de moi. Elle me regarde, moi aussi. Comme elle est belle et si aérienne perchée sur d'incroyables talons aiguilles. Avec une silhouette étrange, parfaitement rectiligne devant et très cambrée derrière.

Mademoiselle Bertine s'approche de moi avec ce qui ressemble à un jupon de dentelle blanche. Mais elle l'attache sur le haut de mon corset avec un lacet. Il est très large, deux fois ma largeur d'épaules. Le haut des seins est découvert ainsi que mes épaules. Il descend très peu, mais se tient raide, s'évase largement.


Coralie monte sur l'estrade derrière moi. Elle me fixe en haut des bras deux bandes de cuir attachées au corset.

Ces bandes de cuir sont lacées très serrées, ce qui a pour effet de plaquer mes bras le long du corps. Je ne peux plus lever mes bras ! Je peux juste plier mes avant-bras pour me tenir à la barre. Rester bien droite, debout sur mes talons aiguilles.


Bertine ajoute par-dessus les dentelles blanches, comme une robe de satin doré.

Ensuite, Bertine me fixe trois énormes jupons blancs au bas de mon corset, à mi-cuisse. Ils sont très larges, presque horizontaux. Le bas des jupons descend à mi-mollet. Mes jambes émergent au milieu de ces dentelles blanches.

Puis une cage de crinoline, courte devant, large sur les côtés et derrière moi. Le cerceau le plus large de cette crinoline est en métal très lourd et rigide.

Cette crinoline est attachée par des lacets épais, à la base de mon corset. Par-dessus la crinoline, deux autres jupons et enfin, la robe courte mais très large couvrant les jupons.

Une robe dans le style du corset, soie, or et nombreuse broderie de fil d'or. Après quelques ajustements, la crinoline relève mes jupons et la robe derrière moi, formant ainsi un gros volume de jupons et de dentelles.


Ma silhouette est contrastée, je repose sur le sol par quatre aiguilles, quatre talons dorés. Les jambes serrées l'une contre l'autre, et ensuite une large crinoline suivie de mes hanches enfermées dans le corset doré, une taille minuscule et sous la poitrine comme une deuxième crinoline, moins haute, à peine moins large. Elle est surmontée par ma poitrine forcée, poussée très haut. Mes épaules nues, mon cou sans bijoux parait plus long, un visage fin, délicat, très maquillé et une coiffure volumineuse, aussi large que mes épaules, formant une masse de cheveux en arrière qui descendent bas dans le dos.



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L'île des Sylphides II

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