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L'école de Mademoiselle


XV - Les reprises


Mesdemoiselles Claudia et Angélique entre, suivie peu de temps après, par Mesdemoiselles Corsélia De Gaches et Coralie.

Elles m'inspectent toutes les quatre, notamment mon visage transformé. Il y a de la curiosité, mais aussi de l'admiration. Je me sens belle, en voyant leurs expression. C'est troublant d'être ainsi détaillée, regardée, admirée.

Angélique touche ma poitrine. Une sensation agréable, troublante. Je dois rougir. Je me sens désirée, la main d'Angélique est chaude, douce. Son visage s'approche, s'arrête un instant. Elle me chuchote

Comme, tu es belle.

Elle s'approche encore et dans un souffle léger, elle me dit très bas.

Je désirerais tant te ressembler.

Elle m'embrasse délicatement sur les lèvres. Je me rappelle que mes lèvres ont changé, qu'elles sont plus... féminines.

On n'est pas seul, Angélique s'écarte, et laisse Mademoiselle Corsélia s'approcher de moi.


Corsélia supervise le laçage de mon corset. C'est le corset en S qui est très long, et que j'ai porté pour mon évaluation par Mademoiselle De Caylus. C'est la première fois depuis maintenant deux mois que je porte ce corset. Durant mon séjour en clinique, je n'ai plus porté de corset très serré. Angélique n'a pas pu me serrer normalement.

Le verdict tombe. Je dépasse les cinquante centimètres de tour de taille.

Mais j'ai aussi des problèmes avec mes chaussures. Je suis encore faible et comme pour le corset, il y a longtemps que je n'ai pas marché avec des talons.

Mademoiselle Claudia est consternée.

On va devoir reprendre les entraînements de bases. J'espère que Béatrice retrouvera vite sa taille et son élégance en hauts talons. Angélique, tu a du travail. Je vais demander aussi à Estelle de reprendre les cours de maquillage et de coiffure. Je m'occupe d'organiser ces autres cours, Français féminisé, histoire du féminisme, Mode ancienne et cours de maintiens.


Angélique me conduit au cours de maquillage d'Estelle. Je me suis regardée cette nuit dans le petit miroir, mais depuis, je ne me suis pas vue. Je suis impatiente de me voir vraiment dans un grand miroir, en pleine lumière, et pas par petit bout dans la pénombre de ma chambre.

Estelle nous accueille dans son salon d'esthétique. J'ai hâte de m'asseoir devant le grand miroir. Mais c'est impossible avec ce corset.

Estelle et Angélique m'aident à me mettre à genoux. Je porte encore le corset long qui me bloque les hanches.

Ho... je me vois... parfaitement dans le grand miroir de la coiffeuse en pleine lumière

Hoooo... C'est irréel, impossible. Je suis... si c'est vraiment moi, si je ne rêve pas. Une femme, un visage délicat, une harmonie parfaite, des yeux magiques, intenses et troublants. Je me sens belle, merveilleusement belle. J'ai envie de m'embrasser, mais qu'est-ce que je dis... pourtant la femme dans le miroir est si attirante, si belle.

Je me rends compte qu'Estelle et Angélique me regardent, subjuguée, le regard fixe sur moi.

La docteure Claude est vraiment une artiste.

Oui et regarde sa poitrine. Avec le corset, elle se gonfle et monte à chaque inspiration. Ça me donne envie de lui embrasser les seins.

Et sa bouche, tu verras quand elle sera maquillée. Les lèvres sont parfaites, bien équilibrées, la bouche large et attirante.

Le nez délicat, discret.

Oui, bel équilibre du visage. J'adore ses yeux, tu verras, Angélique, pour la prochaine soirée, je lui ferrais un maquillage de fête pour ses yeux. Ils sont tellement beaux, ce sera un plaisir de les maquiller.


Les jours suivant, je reprends mes activités, mes cours et entraînements divers.

Le matin, Angélique s'acharne sur les lacets de mon corset. C'est pénible et pas très efficace. Ma taille résiste. Pourtant, je voudrais bien qu'elle réussisse à me serrer plus, me réduire la taille et retrouver mes quarante-six centimètres.

Ce désir de me serrer est troublant. Comment j'en suis arrivée à désirer, à aimer porter un corset de dame aussi sévère ?

Mademoiselle Corsélia lui conseille une méthode plus efficace.

Vous faites un planning, première période, vous la corsetez à cinquante-deux centimètres, et cela, durant une semaine. Il faut qu'elle s'habitue de nouveau à porter un corset bien serré. Ensuite, tous les trois jours, vous la serrez d'un centimètre supplémentaire. N'allez pas plus vite. Quand elle ne fera plus que quarante-sept centimètres, maintenez ce tour de taille durant une semaine. Vous pourrez alors essayer de la réduire à quarante-six centimètres. Vous comprenez qu'il faut y aller lentement, et faire des pauses.

Oui Mademoiselle. Merci pour le conseil. Maintenant, je suis certaine de lui faire une jolie silhouette.

Elles discutent de moi, comme si je n'existait pas, comme si j'étais seulement une jolie poupée à décorer, à modeler suivant leurs désirs.


Les cours, ont repris, les entraînements aussi notamment la marche élégante en très hauts talons.

J'aime bien cet entraînement. Angélique me fait sortir dans le parc, sortir du bâtiment. J'aime d'autant que j'ai retrouvé une marche plus facile, malgré des talons aiguilles de douze centimètres. Même le corset redevient presque confortable, juste qu'il me bride la respiration. Pas question de faire le moindre effort. Je marche lentement. J'aime la sensation de tension donnée par la hauteur des talons. J'aime marcher sur la pointe des pieds. Ce qui est nouveau, pas désagréable, mais... provocant. Mon corset pousse mes seins vers le haut, les fait gonfler, pigeonner au-dessus d'une manière qui me semble indécente. Et pourtant, j'aime !

En fin de balade, on monte les escaliers entre le parc et l'entrée. Ils sont assez hauts, je monte lentement avec mon corset qui me serre la poitrine, me comprime les seins, et qui m'étouffe. En haut, je me sens... j'étouffe, je suis... Je dois m'arrêter, reprendre ma respiration. Mais mon corset me serre tellement fort. Respirer... Un peu. Ne plus bouger, juste respirer. Mes seins montent à chaque inspiration.

Angélique me regarde. Je suis certaine que je la trouble. Je veux limiter les mouvements de ma poitrine. J'ai honte et en même temps, j'adore...


Cela fait presque un mois, que j'ai repris les cours et les divers entraînements. J'ai retrouvé assez vite une marche élégante avec mes très hauts talons aiguilles. Je marche facilement avec une jupe longue et étroite. Lentement bien sûr, mais j'arrive à gérer ce genre de jupe, même le modèle avec une traîne.


Ce matin, Angélique est heureuse. Elle a réussi à me serrer à seulement quarante-sept centimètres. Je suis entre deux eaux. J'aimerais l'embrasser pour m'avoir aidée, à retrouver ma taille de guêpe. Pourtant, je voudrais la supplier de me desserrer. Je suis heureuse de ma silhouette que j'admire dans le miroir, mais le corset me fait souffrir, m'étouffe. Je me sens si faible, et si belle. J'adore ma taille si fine, mais je supporte à peine la compression du corset sur le ventre et ma poitrine. Je dois soulever mes épaules pour inspirer. J'étouffe, c'est pénible, mais tellement élégant.

Tu vas garder ce tour de taille pendant au moins une semaine. Ensuite, je te serrerais plus fort, pour te réduire la taille d'un centimètre. J'espère que tu pourra le supporter. Tu es si belle avec la taille aussi fine, aussi étroite, si fragile.

Je dois vraiment me serrer plus et porter un corset aussi long et rigide. Je ne peux même pas m'asseoir.

Ho oui ma belle, tu ne voudrais pas froisser ta robe, en t'asseyant sur n'importe quoi !

Tu a sans doute raison, mais j'ai lu le livre de Mademoiselle Inès Gaches-Sarraute. C'est elle qui a inventé le corset droit, pour éviter de refouler les organes internes vers le bas. Mais elle préconise un corset court, qui n'écrase pas la poitrine et permet aux dames de respirer normalement.

Ton corset est inspiré par la création de Mademoiselle Inès Gaches-Sarraute, mais il a été modifié pour aller plus loin dans le contrôle de la silhouette. Le corset que tu portes est bien plus efficace, grâce à la rigidité du busc, de sa coupe qui donne une belle cambrure du dos et de sa longueur. Il est important qu'il monte très haut, même si cela est plus difficile. Et bien sûr, il est primordial qu'il soit porté très serré en permanence. C'est pour cela que tu dois t'entraîner, que l'on modèle ton corps graduellement. C'est sans doute plus pénible, mais quel résultat magnifique.

Oui sans doute. Ma silhouette est extraordinaire, mais que ce corset est pénible, et beaucoup trop serrées. Je ne peux plus respirer librement, je ne peux plus bouger. Je dois me tenir bien droite, très cambrée, avec une taille merveilleusement étroite.


Les jours suivant, Angélique me lace sans pitié tous les matins. Elle contrôle que je ne dépasse pas les quarante-sept centimètres.

Je dois suivre les cours debout, ou à genoux à cause de mon horrible corset.

Le midi, on fait traditionnellement une pause-déjeuner. J'ai faim, mais je ne peux presque pas manger. Deux bouchées, et mon estomac me rappelle à l'ordre.

Durant le retour dans mes appartements, Angélique et Claudia ont dû venir à mon aide. Je me sentais trop faible, elles ont dû me soutenir durant le trajet. Dans ma chambre, elles m'ont aidée à me coucher. Je me plains auprès de Mademoiselle Claudia.

Mademoiselle, je vous en prie, mon corset, c'est trop, il m'étouffe et me serre tellement que je ne peux presque rien manger.

Claudia me rassure.

Je vais faire venir Mademoiselle Corsélia De Gaches, notre corsetière et la docteure Claude. Je préfère avoir leurs avis avant de te serrer plus.


Mademoiselle Corsélia et la Docteure claude entrent dans ma chambre.

Je suis couchée, mais elles me font lever pour mieux m'ausculter. Angélique doit m'attacher à la barre de laçage, pour m'enlever le corset. La Docteure Claude m'ausculte, me tâte le ventre, inspecte les marques du corset sur la peau. Corsélia inspecte en détail mon corset.

Angélique, vous pouvez lui remettre son corset et la lacer à quarante-sept centimètres.

Mais je pensais que la Docteure demanderait de relâcher un peu mon corset.

Bien, le processus de l'atrophie des muscles du ventre est bien entamée. Elle ne doit plus être capable de se tenir debout sans son corset. Je préconise d'attendre une semaine de plus avant une nouvelle réduction de sa taille.

Et elles sortent de la chambre. Je suis seul avec Angélique qui m'aide à me coucher. Je dois rester corsetée aussi fort. Mon espoir de soulagement disparut. Je dois rester durement corsetée, couchée toute l'après-midi.

La semaine de répit me permet de m'habituer un peu à la pression sur le ventre, mais je me sens toujours horriblement serrée. Je ne suis pas soulagée, et je crains la fin de cette semaine qu'Angélique essayera de me serrer encore plus.



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