Ce soir, Coralie nous lace dans un corset court, qui nous étrangle durement la taille.
Avant de partir, elle ajoute par-dessus une ceinture métallique fermée par un cadenas.
Seul enfin, avec cet impitoyable petit corset pour unique vêtement.
Angélique est dans la chambre. Je me chausse avec des mules légères, mais à hauts talons. Je ne me sens pas bien à pied nu. Je suis tellement habituée aux talons, que poser le pied à plat, est inconfortable pour moi. Heureusement que je peux enfiler ces mules sans me baisser. Le corset que Coralie m'a imposé, est très court, mais horriblement serré. Je respire plus librement, mais mon ventre me fait mal. Ce corset minuscule, me scie en deux.
Je voudrais porter un déshabillé, ou une robe de chambre, mais transparente, pour m'offrir à ma tendre Angélique. Mais je n'ai pas accès à ma garde-robe.
Alors, pour ma chérie, je m'installe devant la coiffeuse, et je me maquille. J'insiste sur les yeux. Je sais qu'elle aime les grands yeux sombres, avec des cils qui papillonnent.
J'espère que je plairais à ma tendre Angélique. C'est tellement rare que l'on porte un corset qui nous laisse un peu de liberté. Je crains seulement qu'il soit trop serré, qu'il nous bride alors qu'il est si court.
Je me lève avec précautions. Mon corset me serre atrocement et pourtant, il ne me soutient pas du tout. Je suis debout, je vacille un peu. Il me faut quelques minutes pour me stabiliser, pour me tenir droite sans le support des longues baleines de mon corset habituel.
Je marche lentement vers la porte de la chambre. Je me sens flotter, comme si le bas du corps ne m'appartenait pas. Un dernier regard vers le miroir. Hoo... Comme je suis nue. Ma poitrine me semble trop présente, exhibée. Mon visage délicieusement encadré par mes cheveux dorés. Des yeux sombres, comme deux lacs profonds. Je baisse mon regard. Mes jambes merveilleusement allongées par mes talons. J'adore ses talons qui me grandissent et affinent tellement ma silhouette. Mon regard ne peut s'empêcher de voir entre mes jambes mon sexe exposé.
Je me sent nue, impudique. Je me sens rougir. J'ai peur de m'exposer ainsi... devant Angélique... pour ma chère Angélique... mon Amour.
J'hésite... Je pousse la porte. Angélique se lève.
Elle me fait face, on se regarde avec désir, nous sommes nues, les jambes nues, la poitrine aussi, le sexe offert. On s'approche, se touche, nos poitrines s'embrassent, nos lèvres s'approchent, se désirent, se soudent en un long baisé. Ensuite plus serrés ensembles, la chaleur entre ses jambes, elle s'ouvre, je me raidis, me tends, la pénètre lentement.
Mon désir me rend plus fort, le sien plus accueillant, nos lèvres fusionnent. Je suis en elle, je brûle en elle, et Angélique me serre plus fort dans ses bras, sa langue me pénètre la bouche, je lui réponds. Ses mains sur mes fesses, me poussent m'invitent à la pénétrer plus loin, plus fort, je pars. Elle soupire, elle râle, elle crie. Son exaltation m'entraîne à jouir en même temps dans le même spasme, le même souffle, le même cri ... le même plaisir.
Un instant, encore un petit moment... La tension baisse un peu, nos corps se détendent, plus souple, plus aimant, plus doux.
On est couchées cote à cote. Face-à-face, yeux dans les yeux, amoureuse.
Les jours passent... Coralie nous rend visite le matin et le soir pour s'occuper de nos corsets. Je ne comprends rien à sa logique. Chaque jour, on change de corset. Plus long, plus haut, à mi-cuisse ou jusqu'aux genoux, cambré ou droit.
Parfois, suivant un mystérieux calendrier, elle nous fait porter le petit corset très court, très serré qui nous comprime douloureusement le ventre. Il est comme une large ceinture, qui nous laisse quasiment nues. Le signal qu'Angélique et moi attendions. La promesse d'une intimité partagée, d'un moment sensuel et amoureux.
L'école de Mademoiselle II
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