Réveil à sept heure du matin... Il me faut du temps pour me relever. Le lit est équipé comme dans un hôpital, d'une poignée pour m'aider à me redresser. Je porte encore le même corset que la veille. Il est tellement rigide, que j'ai quelques difficultés pour sortir du lit. Angélique bataille aussi, contre son corset. Difficile de se lever avec le buste bien droit et parfaitement raide.
Mesdemoiselles Estelle et Coralie, nous aident et nous poussent sous la barre de laçage. Le corset est délacé, pour la toilette du matin. Nouveau corset, plus court qu'elles lace modérément.
Elles nous font porter la même tenue que la veille, même chignon, maquillage discret mais très précis, chaussure simple, avec des talons de dix centimètres.
La taille est moins marquée, mais on porte des talons aussi hauts que la veille.
— suivez-moi ! Dit Estelle. Je dois vous conduire dans la salle de classe. Ce matin, cours d'histoire et d'élocution. Cette après-midi sera consacré à des tests et des essayages.
Un cours d'histoire ennuyeux. La matinée est longue. Midi sonne, on a droit à un petit repas. Sa seule qualité, est qu'il est vraiment petit, frugal.
Mademoiselle Claudia, nous prend en charge et nous conduit dans une salle qui ressemble à un magasin pour dame. Avec sur la porte d'entrée "Atelier de Corseterie" et des gravures au mur, qui vantent, recommandent les corsets les plus étroits, les plus longs les plus spectaculaires. Je me demande qui peut bien porter de tels corsets.
Mademoiselle Corsélia nous accueil dans la salle d'essayage attenante à son atelier.
— Bienvenue mesdemoiselles. Rassurez-vous, je ne vais pas vous étrangler dans un terrible corset. Aujourd'hui, nous allons faire quelques essayages, et déterminer ce qui vous convient le mieux. Mademoiselle Coralie, mon assistante va s'occuper de vous. Bonne après midi mesdemoiselles.
On devait se présenter devant Mademoiselle Coralie en respectant l'ordre alphabétique. Amandine se présente et elle est emmenée vers l'atelier.
Elle ressort au bout d'un quart d'heure. Rien ne semble avoir changé. Elle se tient droite, naturellement...
C'est le tour d'Angélique. Un quart d'heure plus tard, elle m'explique.
— Elles ont fait plusieurs essais, en me serrant de plus en plus dans un petit corset, assez étranglé à la taille. À chaque étape, elles notaient mes sensations. Au début, c'était agréable, moins serré que mon corset habituel. Mais ensuite, elles m'ont testée jusqu'à la limite du supportable. Avant de partir, elles ont relâché les lacets. Je suis moins serrée que ce matin. Je me sent légère, beaucoup moins contrainte, moins comprimée.
— Mademoiselle Béatrice ! Suivez-moi.
Bien, c'est mon tour. En principe, avec mon entraînement, cela devrait être une formalité.
— Bonjour Béatrice. Voulez-vous bien enlever votre robe et vous suspendre à la barre, s'il vous plaît.
Je me suspends, les poignets sont attachés et je suis soulevée. Mon corset est retiré, et remplacé par un corset court, la taille très marquée, très étroite.
Coralie me serre légèrement, et Mademoiselle Corsélia me demande de décrire les sensations que me donne le corset. C'est un sentiment de légèreté. Je sens à peine le serrage, et le corset court ne limite pas ma respiration. C'est presque gênant de ne plus ressentir le maintien de mes corsets habituels.
Coralie me serre un peu plus, nouvelle sensation et encore plus, encore et encore... La pression sur le ventre est vraiment très forte, trop forte. Je respire presque normalement avec le ventre bloqué, il devient dur douloureux. Elle me serre encore plus. Ho non, là, c'est trop, je les supplie de me desserrer.
— Je vous desserre dans quelques minutes.
C'est pénible.
— Tenez bon, vous êtes faite pour porter un corset très serré. Vous avez une taille vraiment souple, idéale pour porter un corset exceptionnel.
Je dois encore attendre, la douleur s'estompe, je me sens comme étranglée. Je dois encore attendre, encore un peu plus...
— Merveilleux très bien Béatrice, je sens que tu acceptes cet étranglement de la taille. Tu viens de passer l'épreuve haut la main. Coralie va te desserrer. Tu porteras ce corset beaucoup moins serré aujourd'hui.
En effet, je trouve même que je ne suis pas assez serrée. Je me sens légère, libre. Avant ma transformation, mon tour de taille naturel était de soixante-dix-huit centimètres. Dans le centre de rééducation, on m'avait contraint de me serrer la taille. C'était vraiment pénible, mais ma silhouette était époustouflante.
Depuis mon entrée dans l'école, mon corset n'est serré qu'à soixante-huit centimètres. C'est trop lâche, comme si je ne portais pas de corset.
— C'est terminé, mademoiselle, vous pouvez rejoindre les autres. Coralie ! Pouvez-vous appeler Mademoiselle... Brigitte.
Je la croise en sortant. Je n'ai pas eu l'occasion de lui parler. Elle semblait s'écarter des autres élèves. C'est une jeune fille qui serait très jolie sans son problème de poids.
Je rejoins Angélique qui discute avec Éveline, Liliane et la petite Suzanne. Elles sont toutes les trois minces, visiblement déjà corsetées.
On discute de notre passage chez la corsetière, des essais de serrage de plus en plus fort. En fait, Éveline et Suzanne portent déjà un corset. Pour Liliane, c'est une découverte plutôt agréable.
L'après-midi est consacré à ces essais. Toutes les élèves ne supportent pas facilement de porter un corset. Pourtant, ils sont à peine serrés. Margaret et Brigitte semblent avoir le plus de difficultés. Elles sont toutes les deux en léger surpoids, mais je pense qu'il y a autre chose. J'ai l'impression qu'elles ne veulent pas rester. Je ne sens pas d'enthousiasme, pas d'énergie.
C'est tout l'inverse pour Lydie. Grande, mince, très élégante un peu hautaine, marchant rapidement avec de hauts talons. Je suis certaine, qu'elle portait un corset avant son entrée dans l'école.
En début de soirée, juste avant un dîner léger, Mademoiselle Claudia nous interpelle.
— Mesdemoiselles. Vous avez toutes passé dans les mains expertes de nos deux corsetières. Ces essais nous permettent d'adapter votre programme d'entraînement. Demain, on s'occupera de vous chausser correctement. Je vous parle de corsets et de chaussures, car les deux demandent un entraînement et les deux interagissent. Les deux vous imposeront une posture correcte, plus attrayante, stylée. À partir de ce jour, vous devrez porter votre corset en permanence, y compris la nuit. Demain, il vous sera interdit de marcher avec des chaussures sans talons.
Il y a quelques réactions, quelques discussions chez les élèves.
— Mesdemoiselles, je vous souhaite une bonne soirée, et le plaisir de suivre une formation enrichissante dans cette école.
L'école de Mademoiselle II
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