Cette après-midi, Mademoiselle Sarah, la nouvelle prof de danse, nous accueille dans son cours.
Elle nous fait marcher tout autour de la salle de danse.
— Je veux m'assurer de vos capacités à marcher, vous mouvoir avec élégance et souplesse.
Au deuxième tour, la plupart des élèves font un effort pour paraître plus droites, marcher avec plus de recherche, éviter les mouvements brusques, lourds...
Je remarque que Mademoiselle Sarah regarde nos pieds, notre démarche. Elle regarde aussi Brigitte. Une jeune fille très jolie, belle comme une poupée, mais un peu d'embonpoint, gâche sa silhouette. Manifestement, elle ne fait pas beaucoup d'effort. Je crains pour son avenir dans cette école si exigeante.
Mademoiselle prend des notes sur un petit carnet noir.
— Merci Mesdemoiselles, ce sera tout pour aujourd'hui.
Il est à peine seize heures, l'occasion pour mieux faire connaissance avec Clarisse, de discuter sur cette prochaine élection. Elle nous raconte.
— Lydie essaye de rassembler une cour autour d'elle. Il faut reconnaître qu'elle a du charisme, et les moyens de paraître plus belle, plus impressionnante. Vous avez vu, que juste après la première semaine, elle s'est affranchie du programme de réduction de la taille, et porte maintenant un corset taille de guêpe, fait sur mesure, avec une robe luxueuse, d'un disciple de Thierry Mugler.
Je n'aime pas cette Lydie. Je n'aime pas cette façon de s'imposer, mais que faire ?
Clarisse semble avoir un avis.
— Il faut une deuxième candidate pour s'opposer à Lydie.
Angélique intervient.
— Oui, mais il y aura deux élues. Nous ne sommes que trois. Loin d'avoir la majorité. Mademoiselle Lydie peut rassembler les onze voix restantes sur sa candidature.
— La situation n'est pas facile, car il y a une autre candidate, Mademoiselle Sylvie veut aussi se présenter." Dit Clarisse.
Je me demande si Clarisse n'essaye pas de se joindre à nous.
— Il faut une candidate qui puisse impressionner les autres élèves. Être un exemple, susciter le désir.
Oui, belle parole, mais qui... Clarisse me surprend en disant.
— Je propose que Mademoiselle Angélique soit notre candidate. J'ai bien vu que des regards admiratifs se portent sur vous deux, mais surtout sur Angélique. Vous n'imaginez pas à quel point vous les avez impressionnées, avec votre taille minuscule et votre posture si cambrée.
Angélique ! Mais oui, c'est évident. Une idée qui me passe par la tête, le groupe ABC Angélique, Béatrice et Clarisse. Bof, j'espère que l'on ne restera pas à trois. Une autre idée plus pertinente. Angélique et moi, on porte des corsets droits devant et très cambrés. Des corsets inspirés des créations de Madame Inès Gaches-Sarraute. Lydie porte un corset taille de guêpe plus moderne et surtout pas cambrée. Je propose mon idée.
— Et si on opposait notre style de silhouette cambrée et la taille réduite à la silhouette simplement étranglée de Lydie.
— C'est une idée, et on reste dans les thèmes de l'école.
Angélique nous annonce.
— Bien ! C'est décidé, je me présente à l'élection. Et je représenterais le style Gaches-Sarraute. Forte cambrure, taille étroite, et ventre droit. C'est un style que j'adore. Mais je sais par expérience, qu'il n'est pas facile à porter.
On applaudi notre candidate.
— Mais ce n'est pas gagné, on n'est que trois. Ce n'est pas suffisant. Pour le corset, je vais prendre un rendez-vous avec Mademoiselle Corsélia, pour adapter un traînement encore plus rapide avec un corset cambré. J'aurais vraiment besoin de votre soutien.
Deux jours plus tard, Mademoiselle Corsélia nous reçoit dans son bureau. Angélique explique son projet.
— Merveilleux mes belles. J'attendais ce genre de proposition. Vous aurez tout mon soutien. J'approuve votre choix du corset cambré. Excellent !
— Béatrice veut me soutenir, en suivant au plus près mon entraînement.
— J'ai proposé à Angélique de porter le même corset, et serrée à la même taille.
— C'est une bonne initiative Béatrice, mais ton amie Angélique va devoir se serrer de deux centimètres supplémentaires. Tu ne fais que cinquante-six centimètres.
Angélique se dirige vers la barre de laçage. Elle s'y suspend et attend que l'on resserre encore plus son corset.
C'est Coralie qui dénoue les lacets, libérant un peu le corset. Mais ensuite, elle tire sur les lacets. C'est un effort important pour réussir à serrer ces lacets. Angélique lute pour ne pas interrompre le laçage. Mademoiselle Corsélia contrôle le tour de taille.
— Angélique, vous êtes réduite à cinquante-six centimètres, comme votre amie.
Et dans un souffle ténu Angélique demande.
— Un peu plus serré s'il vous plaît. Je veux que Béatrice soit obligée de se serrer plus fort, pour avoir la même taille que moi.
Je dois me suspendre à l'autre barre de laçage. Je ne m'attendais pas à devoir me serrer plus. Mon corset est déjà très serré, sans doute trop serré. Mais Coralie tirer sur mes lacets, ma taille se réduit encore. C'est vraiment pénible, perdre deux centimètres avec un corset déjà trop serré, est presque insupportable. Mon ventre se durci encore, et la cambrure imposée par mon corset augmente encore plus. Quant la barre est abaissée, mon équilibre a changé. Je suis trop cambrée, mon corset m'oblige à une posture étrange, la poitrine en avant, les fesses projetées en arrière. Et cette taille, plaquée contre le busc avant du corset, si péniblement comprimée. Je ne m'attendais pas à devoir me serrer autant. Je dois cette nouvelle réduction de ma taille à mon amie Angélique, que je dois suivre. Je l'ai promis !
Au fait, Angélique... Elle est debout, semble à bout de souffle, raide, incroyablement cambrée. Je la sens désespérée par la sévérité de son corset. Il est bien trop serré. Je n'ai perdu que deux centimètres, mais elle en a perdu quatre, en une seule fois. Elle ne dit pas un mot, ne bouge pas. Sa respiration est anormale, le souffle court. Ses mains posées sur le ventre, sur sa taille et ensuite, ce qui est impossible sans porter un corset, sur le sommet de ses hanches.
Je m'approche d'elle, on s'enlace tendrement, mes mains sur sa taille si fine, tellement dures, comprimée. C'est magique, les mains d'Angélique entourent ma taille étranglée par le corset, cambrée par le busc droit, inflexible. Il me force à cette posture artificielle qui me tord, me cintre, pousse mes fesses en arrière et ma poitrine vers le haut. Je me sens comme exposée, indécente avec mes seins trop volumineux, trop offerts...
Corsélia nous regarde avec un grand sourire. Mais Coralie aussi et je remarque seulement maintenant, la présence de Clarisse qui dit.
— Mes chéries, vous êtes merveilleuses, comme deux soeurs, avec cette silhouette fantastique. Comme j'aimerais vous ressembler.
Corsélia intervient.
— C'est le bon endroit pour inaugurer son premier vrai corset. Je vois que vous portez le corset de base des élèves, mais il n'est pas efficace, pas adapté pour se réduire vraiment la taille.
— J'aimerais essayer, mais je n'ai sûrement pas la souplesse d'Angélique ou de Béatrice.
— Venez sous la barre, ne craignez rien, je vais vous choisir un corset facile, pas trop serré, mais un corset cambré.
Et on assiste à l'arrivée d'une nouvelle adepte des corsets cambrés. Le corset choisi par Corsélia, ressemble au mien, mais avec la taille beaucoup moins marquée. Je vois bien que Coralie lace notre amie Clarisse, assez légèrement.
— Voilà, je vous ai serrée de cinq centimètres seulement. C'est suffisant pour vous habituer à la raideur du corset et sa cambrure.
Corsélia contrôle le tour de taille de Clarisse.
— Soixante-treize centimètres. Bon... Il faudra bien suivre votre entraînement, et venir nous voir régulièrement pour le suivi de votre réduction de taille. Attention, à l'examen des trois mois, votre tour de taille ne devra pas dépasser les soixante centimètres !
— Je ne suis pas habituée de porter un corset. Et celui-ci est long, très rigide, tellement cambré.
— Il faudra vous y habituer, je vous conseille de le garder en permanence. C'est pénible au début, mais ensuite, on apprécie la silhouette qu'il donne. On fini par aimer être bien serrée, bien tenue.
— Merci pour vos conseils. C'est vrai qu'Angélique et Béatrice sont bien plus serrées que moi. Elles sont si belles... Je les adore.
Je suis impatiente de regagner ma chambre. Après ce resserrage du corset, j'ai besoin de repos. Besoin que mon corps s'habitue à cette nouvelle compression. Angélique aussi est pressée de se reposer. Elle vient de perdre quatre centimètres en une seule fois. C'est beaucoup, mais maintenant, on a le même tour de taille, cinquante-quatre centimètres. Ouf, je veux m'étendre dans mon lit, faire une sieste, le temps de m'habituer à ma nouvelle silhouette, le temps que mon corset me modèle, me pétrisse comme de la pâte à modeler. Je dois réapprendre à respirer avec le ventre complètement bloqué, durement compressé. Ma silhouette est merveilleuse, étonnante, irréelle, vraiment incroyable. Si difficile à obtenir, à garder... J'étouffe, je souffre, mais je m'adore, j'adore Angélique qui a la même taille que moi, les mêmes désirs...
On se dirige vers la sortie de l'atelier de corseterie quand Corsélia nous interpelle.
— juste quelques secondes, je devais vous dire, que Mademoiselle Suzanne est une fan des corsets anciens, elle est venue me voir et porte depuis un corset cambré. Je l'ai même serrée à seulement cinquante-six centimètres. Vous devriez la contacter, je suis certaine qu'elle préférera soutenir la candidature d'Angélique.
Je ne peux m'empêcher de compter deux candidates seront élues, mais je redoute qu'il y aura trois candidates. Sur quatorze, votant, le plus faible score sera éliminé... Même avec Suzanne, Angélique n'est pas assurée d'être élue. On doit la contacter, vite et trouver d'autre soutiens.
Mais en ce moment, j'ai vraiment besoin de repos. Mon corset m'étouffe et m'épuise.
Avec Angélique, je rejoins notre chambre, lentement. Angélique est serrée plus que moi. Ensemble, à petits pas, lentement, on avance vers la chambre. Je la tiens par la taille, sa fantastique taille, si minuscule, si fragile. Ses mains délicates posées sur mes hanches.
Le lendemain, on contacte Mademoiselle Suzanne, qui accepte de suite de soutenir la candidature d'Angélique. Mais on apprend qu'il y aura bien une troisième candidate. Une certaine Sylvie, qui s'oppose violemment à son ex amie Lydie.
Cette candidature met en danger l'élection d'Angélique. Si Lydie et Sylvie font au minimum cinq voies, alors Angélique ne fera que quatre vote et sera éliminée.
La date de l'élection approche. Elle se fera le lendemain de l'examen des trois mois.
L'école de Mademoiselle II
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