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L'école de Mademoiselle II


XXIV - Lilou


Deux jours plus tard...

Mademoiselle Sylvie donne une enveloppe à Angélique. Elle repart aussi tôt.

Je l'interroge. Je suis curieuse de savoir ce que contient cette enveloppe.

Angélique l'ouvre, en sort une feuille pliée en deux.

C'est un courrier de Mademoiselle Lydie.

"Suite à ta provocation le jour de la rentrée des classes, je te défie de prouver que tu es meilleur que moi. Je te démontrerais que je te dépasse facilement dans un concours de la plus fine taille. Tu a triché en t'entraînant en secret. Mais moi, je te battrais en public. Rendez-vous ce soir, dix-huit heures. Dans la salle de danse. Si tu n'oses pas venir, ce sera la preuve de ta lâcheté."


Je suis soufflée par la violence de ce courrier. Angélique aussi. Je la sens désemparée.

Mais pourquoi tant de violence, de haine.

Clarisse intervient.

Tu ne dois pas être seul à ce rendez-vous. Je vais chercher les filles qui nous soutiennent.

Elle revient avec Suzanne, Liliane Éveline et Lisette.

Mademoiselle Nathalie ne veut pas venir. Elle a peur de se faire agresser.

On est nombreuses à soutenir Angélique. Mais pas le temps d'organiser ou de préparer notre défense. Le rendez-vous est dans moins d'une demi-heure.


On entre dans la salle de danse. Lydie est au fond de la salle entourée de quelques élèves. Sylvie parle à Lydie, mais elles sont trop loin. Je ne les entends pas.

Au bout d'un moment, Sylvie s'approche de nous, d'Angélique.

Je vous explique le duel que vous propose Mademoiselle Lydie. Ce duel est entre vous et Mademoiselle Lydie. Personne d'autre ne doit intervenir dans ce duel.

En voici le principe. Mesdemoiselles Lydie et Angélique devront porter un corset spécial.

Sylvie présente le corset que doit porter Angélique.

Vous porterez toutes les deux le même corset. Ils sont très baleinés et très solides. Les lacets sont contrôlés par un mécanisme, qui permet de serrer, mais interdit de desserrer. Vous devrez vous placer dos à dos sur la piste. Vos lacets seront noués ensemble. L'épreuve est comme un concours de tir à la corde. En vous éloignant l'une de l'autre, vos corsets vont se serrer. La première qui est entraînée dans le camp adverse à perdu. De même la première qui s'évanouit ou tombe à perdu. N'oubliez pas que le corset peut se serrer, mais pas se desserrer.


Acceptez-vous cette épreuve Mademoiselle Angélique.

Oui, vous pouvez dire à Lydie que je n'ai pas peur d'elle.

Parfait, je vais vous installer le corset. Je ferais de même avec celui de Lydie et je contrôlerais qu'ils sont bien identiques et placés de la même manière.

Sylvie installe le corset, et ajuste les lacets de sorte à serrer au minimum. C'est un corset court, très incurvé pour étrangler la taille. Il semble lourd, épais. Les lacets passent dans un mécanisme dans le dos et pendent presque jusqu'au sol.

Suivez-moi !

Sylvie accompagne Angélique vers le milieu de la piste.

On s'approche, mais on doit rester à distance. C'est au tour de Lydie de s'approcher de la piste, elle est équipée du même corset. Aussitôt arrivée, Angélique et Lydie se tourne le dos et attendent

Sylvie les place avec précision dos à dos et attache les lacets ensemble.


Bien mesdemoiselles, avancer lentement de sorte à tendre les lacets, mais ne tirez pas.

Tout semble avoir été organisé par Sylvie et pas par Lydie. Ceci dit, je sens une rancoeur, une rivalité entre Angélique et Lydie. Angélique est venue à ce rendez-vous, à ce combat avec de la colère, de la rage contre cette Lydie. Elles se tournent le dos sur la piste. Pas un mot entre elles, pas un signe. Une ambiance de plomb et d'orage. Je n'ai jamais vue Angélique dans un tel état d'esprit. Je n'imaginais pas non plus que Lydie puissent haïr autant sa rivale.

Je sens aussi la colère monter en moi. Je veux qu'Angélique la batte, lui fasse mal et l'humilie. Je serre les poings. Angélique ! Tu dois la battre. Sois forte, puissante et écrase là... Mais je délire, je me laisse emporter. C'est fou à quel point on peut haïr, détester quelqu'un, sans réfléchir.


Alors, Sylvie va donner le signal, elle s'avance, se place au centre.

Mesdemoiselles ! Prêtes ? À trois, vous avancez et vous tirez de toutes vos forces. Que la meilleure gagne !

UN

Je suis nerveuse.

DEUX

Angélique, tu dois gagner !

TROIS

Elles s'éloignent l'une de l'autre très rapidement, trop sans doute. Les lacets se tendent d'un coup ! Angélique a bien failli trébucher au moment où les lacets se sont tendus brutalement. Elle se penche en avant pour tirer plus fort. Elles s'éloignent l'une de l'autre plus lentement, de plus en plus lentement. Ho, j'y pense, plus elles s'éloignent, plus les lacets serrent les corsets. Ce doit être terrible. Aucune des deux ne cède. Angélique se tient la taille, elle semble souffrir, mais continue de tirer. J'espère que Lydie tombe, ou abandonne, mais non, elle aussi veut gagner, ne pas céder. Angélique n'arrive plus à progresser, elle recule un peu, mais ho non, elle recule... Angélique tend les jambes, se penche très en avant et réussi à stopper son recul. Elle reste bloquée au même endroit, n'avance plus. Ne recule plus. Elle résiste et... Avance millimètre par millimètre. Lydie se bloque, mais Angélique réussit à avancer un peu, très peu. Angélique et Lydie, ne bougent plus, elles sont tendues au maximum. Aucune des deux ne veut lâcher. Et...


Une porte claque !

Je me retourne, Mademoiselle Blanche de Caylus et Corsélia entre dans la salle. Elles foncent droit vers la piste ou lutent Angélique et Lydie.

QUI A ORGANISÉ CELA !!!

STOPPEZ TOUT !!!

Je regarde la piste Angélique est couchée, tombée, Lydie aussi. Mais ou est Sylvie ?

Je me précipite vers Angélique. C'est à ce moment que je me rends compte à quel point le corset à étranglé la taille d'Angélique. Je veux l'aider, mais je ne peux pas la desserrer. Je la retourne sur son dos. J'entends sa respiration difficile, mais aussi celle de Lydie. Sa taille est effroyablement étranglée, comme celle de ma chère Angélique.

Quelle folie. Mais pourquoi ce duel si dangereux.


Mademoiselle Corsélia arrive. Elle regarde la taille de Lydie et d'Angélique. Essaye de leur parler. Elle dit d'une voix forte.

APPELEZ LA DOCTEURE CLAUDE !

Angélique n'arrive pas à respirer normalement, mais uniquement par le haut de la poitrine. Son corset bloque complètement son ventre. Corsélia lui dit de ne pas faire d'effort.

Tu n'étoufferas pas si tu respires plus calmement, uniquement par le haut. Ne fais aucun effort, on va te porter et te coucher sur une banquette.

J'aide Corsélia à porter Angélique sur une banquette.

Aide-moi à porter Lydie sur l'autre banquette.

Angélique et Lydie sont installées côte à côte. Corsélia me demande de prendre des coussins pour surélever leurs jambes. Elle mesure leurs tours de taille.

Trente-neuf centimètres. Elles ont toutes les deux réduit leurs tailles de plus de trois centimètres, en quelques minutes. C'est de la folie.


La docteure Claude arrive. Elle ausculte les deux rivales. Ensuite, elle discute à voix basse avec Corsélia.

Angélique est plus calme, mais je devine que son corset la fait souffrir.

Elles ont été trop loin. Se serrer ainsi peut être dangereux.

Vous pensez que l'on doit les délacer ?

C'est possible, mais pas trop vite. Il faut être prudent, ne rien précipiter. Je vais les observer, les ausculter régulièrement. Si on doit les délacer, il faudra le faire lentement et par étapes. Elles ont vraiment la taille très étranglée. Leurs chances, c'est qu'elles sont toutes les deux habituées à porter des corsets très serrés. Pour des novices, j'aurais prescrit le délaçage immédiat.


Corsélia les observent. Je la sens intriguée et inquiète. Je reste auprès de mon amie Angélique. Je vois bien qu'elle souffre, qu'elle est faible. Elle ne peut pas se relever et parle lentement.

Mademoiselle Lydie tourne la tête vers Angélique.

Tu vois où tes provocations nous ont menées. Tes insultes et ce duel absurde.

Je suis surprise. Le duel a bien été proposé par Lydie. Par un courrier haineux, provocant.

Angélique lui répond.

Tu ne manques pas de culot, c'est toi qui m'as provoquée en duel. Angélique se tourne vers moi.

Montre-lui la lettre qu'elle m'a envoyée, et montre là aussi à Mademoiselle Corsélia.

Je montre la lettre à Corsélia, et ensuite à Lydie.

Ho... Mais je n'ai jamais écrit cela. Mais c'est la même lettre que j'ai reçue.

Elle sort un papier et le montre. Quand je l'ai en main, que je le lis. Ho, je comprends. C'est la même lettre, seul les noms changent.

SYLVIE ! C'est elle. Le piège, c'est son oeuvre !

Oui, elle devait espérer que l'une des deux gagnes et créer ainsi un conflit entre les deux leaders.


Angélique tourne la tête vers Lydie.

Lydie, je m'en veux. J'aurais dû me méfier et comprendre que cette lettre ne pouvait pas venir de toi.

Je suis tombée aussi dans le piège. Sylvie me détestait, surtout après l'élection. Elle voulait prendre ma place. J'aurais dû me méfier quand elle a cherché à devenir mon amie, à m'aider. Tout était faux. Je m'en veux...

Angélique se tourne vers moi.

Béatrice, aide moi à me lever. Je ne peux pas avec le corset. Je suis vraiment trop serrée.

Je l'aide, difficilement. Elle n'a plus de force et sa taille est tellement serrée, qu'elle ne peut plus se plier.

Tu veux bien aider Lydie.

Je ne veux plus m'appeler Lydie, la femme stricte et autoritaire. Je rejette ce nom. Pour vous deux, je préfère mon surnom, mon vrai nom maintenant LILOU.


Angélique doit se tenir au mur. J'aide Lilou à se lever, à la conduire auprès d'Angélique. Elles s'enlacent, s'embrassent.

Veux-tu être mon amie ?

ho oui, je le veux.

Je serais incapable de dire qui a demandé, de qui a accepté... d'être amies. Elles se retournent vers moi.

Viens Béatrice. Je serais heureuse que tu sois mon amie aussi. Je vois bien comment tu es avec Angélique.

Je m'approche, me serre contre elles en écrasant ma robe, mes jupons. On s'embrasse, on est bien. Mes mains dans leurs dos, glissent plus bas. Tombent dans le creux de leurs tailles. C'est étonnant, presque effrayant de voir à quel point leurs tailles sont creusée, réduites...

Je me rappelle... Ma promesse vers Angélique. J'ai peur, je me demande si je pourrais tenir ma promesse, de me serrer aussi fort qu'Angélique.


Angélique, j'espère respecter ma promesse. Je vais devoir me réduire la taille en dessous des quarante centimètres. J'ai peur de ne pas pouvoir y arriver. Je ne veux pas vous abandonner. Mais il faudra m'aider. Lilou, tu voudras m'aider aussi.

Oui Béatrice. Maintenant, on est ensemble trois amies. Mais pas de précipitation. Ne fais pas comme nous. La doctoresse a raison, cela peut être dangereux. Angélique et moi, on t'aidera à te réduire la taille, progressivement, lentement.

Angélique ajoute.

On a le temps, mais je suis certaine que tu pourras te corseter comme nous. Mais... Mon corset est vraiment horrible. Je t'aime et je me demande si c'est bien de t'imposer cela.

Je le ferais, avec votre aide, je le ferais. On formera un trio exceptionnel, les trois plus fines tailles de guêpe, de cette école.

Angélique m'embrasse.

Je t'aime, je vais te corseter à une taille extrêmement étroite et te donner une silhouette époustouflante.

Angélique, Béatrice, je vous aime. C'est tellement inattendu et si fort. Vous êtes merveilleuses.

Angélique lui répond.

Je t'aime Lilou.

Je ne peux m'empêcher de lui dire aussi.

Je t'aime Lilou.





FIN . . .
A suivre . . .





A suivre . . .
  

   L'école de Mademoiselle II Ch. XXIII










L'école de Mademoiselle II

-INDEX-

I

Presque libre

II

La recherche

III

Seul

IV

Propositions

V

Madame Yolande

VI

Vintage

VII

Mademoiselle Florence

VIII

L'accueil

IX

Première soirée

X

Dernière soirée

XI

Nouveau projet

XII

En smoking

XIII

En ville

XIV

Nos transformations

XV

La rentrée des classes

XVI

Premier jour

XVII

En talons et corset

XVIII

Plus fort

XIX

La compétition

XX

Examen

XXI

Élection et Jupons

XXII

La provocation

XXIII

Le défi

XXIV

Lilou

 

 

 

L'école de Mademoiselle I

 

L'école de Mademoiselle II



© Fred Pody 2024


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