Toute l'équipe de Mademoiselle Claudia entre dans la chambre. Angélique et moi, sommes encore couchées. Il y a comme un vent de folie. En quelques instants, Angélique et moi, on se retrouve suspendue, corset délacé, et toilette vigoureuse fait sans attendre.
Mademoiselle Claudia en personne supervise l'opération. On est nue, suspendue et on attend la suite...
Mademoiselle Corsélia sort d'un carton un corset qui me semble court et d'une autre boite, une chemise blanche avec un col droit, aux coins cassé.
— Mes chéries, vous allez expérimenter un corset spécial, très court, mais aussi rigide et à la taille étranglée. Avec ce corset, votre taille ne fera plus que quarante-trois centimètres. J'espère que vous aimerez cette nouvelle forme, cette nouvelle silhouette et aussi cette sensation d'avoir la taille étranglée, fortement modelée.
Elle déplie le corset, les lacets sont largement détendus. Elle le donne à Coralie, qui enlève le lacet. Je m'aperçois que ce corset ne s'ouvre pas devant. Le devant est fait d'une plaque en acier, gravé de lianes qui s'entrelacent. Tout le corset semble épais, rigide. L'intérieur est capitonné d'un tissu doux et rose. Mais l'extérieur montre un réseau de baleines larges et déjà formées. Ce corset a été construit, pour imposer une forme précise, à la malheureuse qui devra le porter. Mademoiselle Corsélia m'enfile la chemise avant de positionner le corset par-dessus, sur mon ventre. Mademoiselle Coralie enfile le lacet et le tend. Le corset me serre la taille, et pourtant le haut et le bas du corset ne me touche pas, il reste un grand espace. Coralie commence le serrage sous la surveillance de Corsélia. Je devine qu'elle serrera le corset sur toute la longueur, ce qui implique de me réduire fortement la taille pour qu'il serre aussi les hanches et le bas de ma cage thoracique. Le serrage est long, pénible, mon ventre atrocement serré et le corset me serre à peine les hanches. Coralie fait une pause. En fait, elle s'occupe de corseter Angélique avec le même modèle de corset.
Ho déjà... Corsélia et Coralie reviennent vers moi. Elle tire encore et encore, mon ventre lâche, cède. Il se réduit encore et la pression sur mes hanches commence à être de plus en plus forte.
Il me scie, le ventre dur, avec ce corset inflexible, ma silhouette n'est plus la mienne, mais celle du busc d'acier et des baleines préformées. Le corset est court, pourtant, je me sens bloquée. Je dois changer ma respiration, je dois me concentrer sur les changements imposés par le corset. Certains mouvements sont impossibles, respirer sans paniquer. Je suis tellement concentrée sur ce corset que je ne me suis pas aperçue que je porte des bas, et que Mademoiselle Daphnés m'enfile des chaussures à talon large. Je suis debout, je reste debout sans m'évanouir. Debout, soutenue par cet horrible petit corset qui me coupe en deux. Mademoiselle Daphnés m'aide à me déplacer.
— faite attention ! Les talons sont très hauts. Ils sont larges, et la bottine vous maintient bien le pied, mais les talons font douze centimètres.
Je me regarde dans un miroir. Comme ma taille est fine, étranglée de manière anormale. Mes chaussures sont inhabituelles, on dirait des chaussures d'homme, mais avec un haut talon. Daphnés me dit que c'est une demande de Mademoiselle Claudia. Des bottines à lacet, qui ressemble à une chaussure masculine, mais avec un talon large et haut.
Mademoiselle Claudia, nous fait venir près d'elle.
— Suivez-moi. Et elle se dirige vers la salle de bain. On entre et elle ferme la porte.
— Cette après-midi, vous participerez à la présentation de la nouvelle école École Supérieur des Déesses et Impératrices E.S.D.I.
Vous devrez traverser le centre-ville à pied, et rejoindre la salle de conférence de l'hôtel "Impérial" En principe, une demi-heure de marche au plus.
— C'est comme l'épreuve en style 1950 ?
— Oui, mais en beaucoup plus discret. Vous devrez entrer dans l'hôtel en vous tenant par la main, et attendre au fond de la salle. Je vous appellerais, vous devrez me rejoindre en passant par l'allée centrale, et monter sur la scène.
Je suis désolée, mais comme vous devrez vous déplacer en ville sans surveillance, je dois vous faire porter une ceinture de chasteté.
— Mais vous n'allez pas nous forcer à porter ce truc.
— Désolée, c'est une consigne que je ne peux pas ignorer.
Elle nous enferme dans la ceinture métallique, qui repose sur nos hanches et attache la large bande qui emprisonne notre sexe.
Mademoiselle Claudia sort de la salle de bain et nous demande de la suivre.
Mademoiselle Bertine apporte notre robe ? Non, c'est autre chose.
— pour cette réception, vous porterez un smoking, très élégant, très chic.
Elle me présente un pantalon. Je suis surprise, cela fait plus d'un an que je ne porte plus de pantalon. Mademoiselle Bertine appelle Daphnés.
— Voulez-vous la déchausser, ses bottines m'empêchent de lui enfiler le pantalon.
Mademoiselle Daphnés, me déchausse, juste le temps d'enfiler le pantalon. Je suis debout, de nouveau, perchée sur mes douze centimètres de talon et je porte un pantalon. Je remarque qu'il est assez long, il recouvre mes pieds, en cachant une grande partie de mes chaussures. Seul, est visible, la pointe de mes pieds et un ou deux centimètres de talon. La largeur de ce talon donne l'impression que je porte des chaussures normales. La seule bizarrerie, est que mes pieds semblent anormalement petits.
Mademoiselle Bertine vient s'occuper de fermer le col de la chemise. Il est haut et raide. Elle nous entoure le cou d'un ruban de soie noir, et nous fait un joli noeud papillon. Elle nous aide à enfiler la jaquette du smoking. Noir avec le col de soie noir et brillant. Cette veste à des épaulettes qui nous fait une carrure artificiellement... Carrée. La veste est légèrement cintrée à la taille et ensuite s'évase un peu.
J'espère que la veste est suffisamment longue pour cacher mon corset anormalement étroit.
Mademoiselle Bertine apporte deux chapeaux hauts de forme. Mes cheveux sont relevés, vaguement entortillés sur le sommet de la tête et cachés dans le chapeau.
On ressemble à deux jeunes hommes assez minces, en smoking chapeaux Haut de forme et cheveux courts.
Et oui ! Je m'en rends compte maintenant... On n'est pas maquillées.
Avec Angélique, en se tenant la main, on ressemble à un couple de jeunes hommes un peu précieux.
L'école de Mademoiselle II
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